Passer au contenu

Tweets racistes : le Gouvernement engage des négociations avec Twitter

Après le rappel par Fleur Pellerin des respects de « la culture et des lois » françaises, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a engagé des discussions avec Twitter pour mettre un terme aux tweets injurieux.

Pour Twitter la libre expression est un principe fondamental de la société américaine. En France, cette libre expression a des limites définies par le code pénal. C’est sur cette base que le gouvernement et Twitter vont tenter de trouver un accord pour mettre fin au déferlement de tweets injurieux qui a démarré il y a déjà plusieurs semaines.

Hier, mercredi 9 janvier 2013, Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Economie Numérique, a fermement rappelé Twitter au respect de la culture et des lois françaises après que l’avocate de Twitter ait évoqué le Premier Amendement de la constitution américaine.

Désormais, c’est à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de prendre le relai. Hier, elle a eu un premier entretien téléphonique avec le vice-président de Twitter, Colin Crowell, chargé des politiques publiques pour « permettre d’apporter les clarifications juridiques nécessaires » et « mettre en oeuvre rapidement les mesures techniques utiles ».

Twitter va-t-il livrer les noms ?

Une réunion se tiendra « dans les prochains jours » afin « d’associer à ce travail » les organisations de la société civile mobilisées sur ces thèmes. Najat Vallaud-Belkacem a fait part de sa « détermination à ce que des résultats soient rapidement obtenus ».

Fin décembre, en réaction à une série de messages homophobes, racistes ou antisémites sur Twitter, la ministre avait publié une tribune dans le journal Le Monde pour annoncer son intention de débuter dès le 7 janvier un « travail » avec les « acteurs associatifs les plus concernés » pour mettre en place des « procédures d’alerte et de sécurité ».

Mme Vallaud-Belkacem avait notamment vivement souhaité « que Twitter puisse examiner les conditions de mise en place de dispositifs concourant à la lutte contre les infractions en matière de provocations ou d’injures. »

Cette première réunion de concertation avait finalement été repoussée jusqu’à ce que le ministère ait pu s’entretenir avec un représentant du groupe américain, avait indiqué son cabinet.

Si Twitter accepte de mettre en place un système d’alerte, acceptera-t-il de divulguer le nom des auteurs des tweets racistes ? Rien n’est moins sûr.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pascal Samama (avec AFP)