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Turing Monolith Chaconne : l’impossible smartphone

Il est design et sa fiche technique déborde de composants complètement improbables. Pourtant, les créateurs de ce smartphone imaginent le lancer dans deux ans. On parie que non ?

C’est dans une lettre d’information que le PDG de Turing Robotic Industries (TRI), Syl Chao, a présenté le dernier projet de son entreprise : le smartphone Monolith Chaconne. Un appareil tellement hallucinant qu’il fleure bon le vapoware (ou le fake, c’est selon).

Parenthèse culturelle, ce smartphone a été baptisé en hommage au film de science-fiction 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick et au violoniste Jascha Heifetz, qui a sublimé le morceau Chaconne de Jean-Sébastien Bach.  

Turing Monolith Chaconne
TRI

Entrons dans le dur. Le Turing Monolith Chaconne aurait donc un écran 4K de 6,4 pouces (3 840 x 2 160). Bon. Ensuite, pour satisfaire les consommateurs à la recherche de smartphones très puissants, il embarquerait trois (!) SoC Snapdragon 830, accompagnés par… 18 Go de mémoire vive. Rien que ça ! Pour rappel, le Snapdragon 830 n’existe pas encore… Nous n’en sommes qu’au Snapdragon 821 et le smartphone le mieux doté en RAM est le OnePlus 3 avec 6 Go…

Cet appareil, décidément hors normes, proposerait 1,2 To d’espace de stockage. Soit autant que certains PC portables actuels. Il profiterait aussi d’un double capteur photo de 20 Mpix en façade et de quatre (!!) capteurs à l’arrière, proposant… 60 Mpix et de quoi shooter au format iMax 6K.  

Evidemment, pour faire tourner cette bête de concours, il faudra non pas une… mais trois batteries, fournissant 120 wh. Là encore, c’est très drôle, puisque cet engin combinerait un supercondensateur au graphène (qui ont encore du mal à sortir des laboratoires) de 3600 mAh, une classique batterie lithium-ion de 1600 mAH et, cerise sur le gâteau, une pile à combustible (!!!). 

Attention : le Monolith Chaconne ne tournera pas sous Android, mais sera animé par une évolution de Sailfish, l’OS mobile développé par Jolla : Swordfish. Et bien sûr ce nouvel OS sera nourri au deep learning, sans doute parce que le terme est à la mode. 

Turing Monolith Chaconne
TRI

Enfin, cette fiche technique hors norme comporte un dernier élément dont on ne sait rien : A.L.A.N. Ces quatre lettres sont sans aucun doute un hommage à Alan Turing et pourrait, pourquoi pas, cacher un assistant personnel à la manière de Siri ou de Cortana. Mais TRI ne donne aucun détail et se contente d’indiquer qu’on en saura plus… ultérieurement.

Turing prévoit de lancer cet engin improbable en 2018. On l’attend de pied ferme. Rappelons que cette entreprise avait déjà fait les gros titres l’année dernière en lançant le Turing Phone, un mobile sous Sailfish OS qu’elle présentait comme le « plus sécurisé du monde »… Depuis, on a plus trop entendu de TRI, si ce n’est à cause de l’immense retard de livraison de ses mobiles… L’entreprise s’était par ailleurs bien gardée d’envoyer des exemplaires de test à la presse, et les rares reviews du produit révélaient un smartphone assez catastrophique. On n’a donc beaucoup, beaucoup de mal à croire au Monolith Chaconne, qui ressemble davantage à un smartphone rêvé qu’à un véritable produit. 

Source :
Turing Robotic Industries

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Cécile BOLESSE