Trois mois de prison pour insultes à agents sur Facebook

Après un contrôle routier, un jeune homme s'était répandu sur son mur Facebook contre les gendarmes... Une autre brigade est tombée dessus en faisant des recherches.
Si vous avez de la rancœur contre les représentants de l'ordre public, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de vous épancher sur Facebook. C'est qu'a appris à ses dépens un jeune Breton de 19 ans, originaire de Locmaria-Plouzané, comme le relatent nos confrères du Télégramme.
En janvier, contrôlé par les gendarmes du Faou (Finistère, 29) en état d'ivresse manifeste, l'individu, en plus d'être verbalisé, est sommé de regagner ses pénates à pied, son véhicule étant immobilisé. De retour chez lui, il laisse alors des commentaires virulents à propos des militaires sur son mur Facebook. Son profil est public, quiconque peut donc apprécier ses saillies.
Cette histoire aurait pu en rester là si une autre brigade de gendarmerie n'était tombée par hasard sur les noms d'oiseaux lâchés par l'internaute. « Ils effectuaient des recherches dans le cadre d'une autre affaire où la personne était témoin. Ils ne savaient pas où la trouver, ils ont donc jeté un œil sur Internet et ont trouvé ces informations. Ils ont alors averti leurs collègues du Faou », nous explique un porte-parole de la gendarmerie.
Facebook : un facteur aggravant ?
Un procès-verbal est dressé pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique et le procureur décide alors de poursuivre le jeune homme. La gendarmerie se constitue, elle, partie civile. Vendredi dernier, le fautif a été finalement condamné par le tribunal correctionnel de Brest à trois mois de prison ferme et 750 euros de dommages et intérêts.
Selon Le Télégramme, c'est la peine la plus sévère prononcée dans une telle affaire. Elle peut aussi s'expliquer par l'absence du prévenu à l'audience et par son casier judiciaire loin d'être vierge (cinq condamnations déjà). On ne sait pas si le Finistérien va faire appel de la condamnation.
L'association Internet sans frontières, qui milite pour la liberté d'expression sur Internet, est montée au créneau dans cette affaire. Si elle ne cautionne pas l'outrage, elle « remarque que la peine est d'une sévérité inédite. C'est ainsi la première fois en France qu'un individu est condamné à de la prison ferme pour ce type de faits ».
« Alors que l'emprisonnement n'est que très exceptionnellement requis dans ces affaires (on l'estime à environ 20 % selon les statistiques du ministère de l'Intérieur), nous avons le sentiment que le juge a considéré la publication sur Facebook comme le facteur aggravant. Une amende assortie de l'obligation de faire disparaître les propos insultants de son profil Facebook eut été plus acceptable, ajoute l'association. Et d'évoquer un climat malsain qui s'instaure en France autour de la pratique de l'Internet ».
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freevert14@hotmail.com
''Bonjour.Les gendarmes ont fait leur travail sur la route. Ils ont immobilisé le véhicule, et laissé l'ivrogne partir chez lui, et revenir le lendemain pour reprendre sa voiture. Donc ils ont fait leur devoir. Alors pourquoi l'ivrogne les insulte sur Facebook ou autre moyen? Il a été condamné à 3 mois, c'est pas beaucoup pour lui, étant déjà un récidiviste.''
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lord of coloeptera
enfin la ca commence a aller loin dite moi si dans un film y a un acteur qui insulte un representant de l ordre il fait de la tole aussi ????
Apres on se demande pourquoi cette fonction qui se crois en general tout permis a mauvaise acceuil ??? -
surlesmurs
Facebook c'est pratique, pas besoin de nettoyer les graffitis, et en plus c'est signé!
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surlesmurs
Facebook c'est pratique, pas besoin de nettoyer les graffitis, et en plus c'est signé!
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Miliro
Entièrement d'accord, la sanction parait lourde, mais elle est en rapport avec les éléments du dossier, et on sait très bien qu'il ne faut pas mettre n'importe quoi sur Facebook en accès publique
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Mcgg
Privé ou public, MSN ou Facebook, tort ou raison, justifié ou pas, juste ou non, petits ou grands délinquants... On "raisonne" beaucoup sous forme d'alternatives, ici. Comme s'il ne pouvait y avoir que du pour et du contre et que la vérité n'était pas ailleurs.
Mais ne réalisez-vous vraiment pas que la question est bien plus grave que ça?
Cet exemple est un des milliers d'exemples quotidiens qui vous montrent que n'importe qui, n'importe quelle autorité, surtout, peut vous épier à votre insu et, bien sûr, trouver n'importe quel prétexte pour vous réprimer. On n'est pas dans une série télé, ici, malheureusement, et les caméras de surveillance, la "police du net", l'espionnage de toute sorte sont devenus une manière de VOUS gouverner.
Que vous preniez le parti du "délinquant" ou des forces de "l'ordre" n'a que peu d'importance en regard du fait que le moindre de vos gestes est sous contrôle et que vous pouvez vous trouver du jour au lendemain pour une peccadille sous les projecteurs de ce qu'on ose encore appeler la justice au prétexte d'atteinte à l'ordre public.
Continuez à croire que vous pouvez shooter dans une poubelle, comme ça, un soir de rigolade, et à imaginer qu'Internet ou votre téléphone mobile sont un espace de liberté: vous êtes tellement le nez dans votre guidon (enfin... votre clavier) à défendre ci ou ça et à donner votre opinion catégorique sur la moralité des choses au nom de votre propre morale que vous n'êtes même pas capables de voir que vous êtes dans le viseur comme tout un chacun. Parce que le pouvoir capitaliste, lui, ne se trompe pas de cible. -
Jean Pierpapaim
Pendant ce temps là, Eric Woerth n'a toujours pas été entendu par un juge...
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None99999
Retourne à l'école, on n'a jamais eu le droit de dire ce que l'on veut. La liberté d'expression est relative et -surtout- cadrée par la législation.
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rebelle45
ceci est une honte ou est passer la liberté d'expression si on a plus le droit de dire ce que l'on veut mais ou va ton par contre sarco qui lui fait et dit des chose a propos raciste lui n'est pas juge ou est la justice ou est est telle quand les politicien detourne des fond ect ect!!!!!
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