Passer au contenu

Traquer les défaillances, un métier en vogue sur le réseau

La garantie d’un standard de la qualité de service devient un marché disputé. Le pionnier du secteur, Concord, couvre désormais réseau, systèmes et applications… Suivi de près par ses challengers.

Partir à point suffira-t-il ? Concord Communications joue depuis peu la fable du lièvre et de la tortue. Avec une seule interrogation : le lièvre peut-il l’emporter dans le domaine de la gestion des niveaux de services (Service Level Management) ? Pionnière sur ce marché du standard de qualité depuis 1996, la société américaine, implantée en France en mars 1999, voit débouler dans son pré carré de nombreux concurrents. Qu’ils émanent de la mesure de performance, comme Mercury Interactive, de l’administration de systèmes, comme BMC Software ou, enfin, de la gestion des infrastructures réseau, tel Infovista.Issu du monde des réseaux, Concord a élargi ces dernières années son champ de compétences aux domaines des systèmes et des applications en rachetant des entreprises. Son chiffre d’affaires n’a cessé dès lors de croître, passant de 41,9 millions de dollars (47,6 millions d’euros) en 1998 à 68,8 millions de dollars en 1999 puis 91 millions de dollars en 2000. Des revenus qui se répartissent quasi équitablement entre les deux cibles : les entreprises (52 %) et les opérateurs (48 %). “C’est une garantie de pérennité de nos résultats financiers”, estime Christian Dall’Agnese, directeur général France de l’éditeur. “En période de récession, il devient crucial de ne pas se reposer sur un seul business”, précise-t-il, faisant référence aux baisses de commandes des opérateurs.Ehealth, la solution phare proposée par l’éditeur Concord, permet de vérifier la qualité de service de l’infrastructure du réseau, du poste de travail au serveur. La garantie de qualité de service repose sur deux fonctionnalités : le reporting en temps réel des défaillances (chute des temps de réponse, congestion du réseau, blocage d’une application), la seconde étant d’ordre prévisionnel. Il s’agit de la capacité de planning sur l’usage des infrastructures et la charge monopolisée sur le réseau.

La concurrence étend son expertise

La particularité technologique de Concord est d’avoir misé très tôt sur les trois axes composant dorénavant le Service Level Management, à savoir le réseau, les systèmes et les applications. Ses concurrents principaux ont d’ailleurs tous entrepris d’étendre le champ de leur expertise : BMC, en dehors de la seule compétence systèmes ; Infovista, au-delà du réseau ; Mercury Interactive, derrière les applications. Le rachat en mai 2001 de Freshwater, spécialisée dans le monitoring des réseaux et des systèmes, a donné à Mercury Interactive les armes pour tenir tête à Concord. Une situation qui n’inquiète pourtant pas Christian Dall’Agnese, pour qui “la consolidation du marché est en marche”. Historiquement, les solutions de Concord ont l’avantage d’agréger l’ensemble des sources de données, y compris celles de solutions dautres éditeurs, pour établir un rapport. Mais, si cette fonctionnalité a permis à Concord de prendre la première place sur le marché du Network Service Level Management avec 45 % de parts, la position sera difficile à tenir.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Christophe Dupont