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Touche-à-tout high-tech

François Barraud quitte la présidence d’Ooshop pour s’occuper de la division services de Microsoft.

De tous les jeunes patrons high-tech, François Barraud est le seul à avoir accueilli un fabricant de sauce italienne à son premier tour de table. En effet, avant de vendre des pâtes via internet, en qualité de président d’Ooshop, le cybermarché de Carrefour, il en avait proposé en restauration rapide. Pour ses premiers pas d’entrepreneurs, cet ingénieur des Mines de Paris avait lancé en 1993 une petite chaîne ?” quatre restaurants ?” spécialisée dans les pâtes fraîches.

Des pâtes fraîches aux télécoms

“Pendant trois ans, j’avais fait mes armes au sein du cabinet de conseil en stratégie Bain & Company, retrace-t-il. J’aurais pu y rester pour satisfaire mes ambitions, mais je voulais créer quelque chose.” Enthousiasmé par la puissance de la recherche d’information dans les cabinets de conseil, il tente de décliner la formule pour le monde de l’entreprise. La mise sous le boisseau d’un projet développé chez Lafarge l’aiguille finalement vers la restauration. En quelques mois, il touche à tout : mise en place du concept et des filières d’approvisionnement, prospection immobilière, puis gestion administrative et juridique, pour finir par le recrutement du personnel… et des clients. Mais l’aventure ne dure que deux ans… En 1995, nouvelle bifurcation, il lance un opérateur télécoms alternatif, AXS Management, qu’il finit par revendre à Libertysurf. Après quelques mois de conseil en télécoms, et la brève direction générale d’un spin-off de l’Inria, il entre chez Promodes pour diriger le projet Ooshop. “Parti d’une page blanche, on a ouvert le site en huit mois, comme un accouchement à peine prématuré”, plaisante-t-il. Il quitte un cybermarché parvenu aujourd’hui quasiment à l’âge adulte, avec la rentabilité annoncée pour 2003, et passe de la grande distribution à l’environnement des serveurs chez Microsoft. “Mais je ne serai jamais un directeur des systèmes d’information en puissance”, se défend-il. Dans une division qui aide les partenaires et les clients finaux à faire de la technologie une arme stratégique, il devrait continuer à jongler avec les problématiques.

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Maxime Rabiller