Passer au contenu

THQ n’aura « pas de compassion » pour l’amateur de jeux d’occasion

Le directeur créatif du jeu vidéo Smackdown vs Raw 2011 veut privilégier les acheteurs de jeux neufs, sans se soucier des autres.

L’éditeur de jeux vidéo américain THQ, responsable notamment des simulations de catch, s’apprête à sortir en fin d’année un épisode un peu atypique de sa série phare. Dans WWE Smack vs Raw 2011, les fonctions en ligne seront accessibles en entrant un code à usage unique. Résultat : une fois le jeu revendu, le nouveau propriétaire ne pourra pas jouer en ligne sauf à acheter un nouveau code sur les services de téléchargement de la Xbox 360 (800 points) ou de la PS3 (10 dollars aux Etats-Unis, environ 7 euros).

L’objectif est simple. Encourager les joueurs à se procurer le jeu neuf. Tant pis pour ceux qui ne s’y résoudraient pas ! « Je ne pense pas que nous nous soucions vraiment de savoir si les acheteurs de jeux d’occasion se sentent révoltés parce les acheteurs neufs sont mieux lotis. Si les clients du marché d’occasion sont révoltés de ne pas avoir la fonction “jeu en ligne”, je n’éprouve pas vraiment de compassion pour eux », a déclaré le directeur créatif du jeu, Cory Lesdema, à CVG.

Les développeurs s’estiment lésés

Pour THQ et tous les éditeurs de jeux vidéo, le mode d’achat compte effectivement beaucoup. A la revente, contrairement à l’achat neuf, seule la boutique touche de l’argent dans la transaction. Le développeur de WWE Smack vs Raw se place pourtant dans une situation délicate, en ostracisant toute une partie de la communauté des joueurs, avide de jeux mais refroidie par les prix en hausse (70 euros, contre 60 euros il y a cinq ans).

« C’est un peu brutal, reconnaît Cory Lesdema, mais nous espérons que les gens ne seront pas déçus. Nous souhaitons qu'[ils] comprennent que quand un jeu est acheté d’occasion, nous sommes lésés. » Reste à voir si les joueurs, eux, accepteront de faire preuve de compassion.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


William Audureau