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Thierry Mear (Agefi SA)

‘ La dématérialisation permettra de diffuser l’information quasiment en temps réel ‘

Ce passionné d’informatique et de journalisme doit mettre en ?”uvre la métamorphose du quotidien Agefi vers le tout-électronique. L’abandon de la version papier est prévu pour septembre.Décision Informatique : Avec l’abandon de la version papier du quotidien en septembre prochain, qu’est-ce qui va changer dans l’informatique de l’Agefi ?


Thierry Mear : Depuis plusieurs années, le quotidien est délivré à nos 4 000 abonnés à partir d’un double système, papier et électronique. Aujourd’hui, à 7 h 00 du matin environ, les 16 à 20 pages de
l’édition quotidienne sont disponibles en PDF et diffusées sur tous les médias possibles (FTP, e-mail, Intranet de banques, etc.). Cette édition est écrite aux trois-quarts la veille. Deux journalistes la complètent par une revue de presse réalisée
entre 4 h 00 et 6 h 00 du matin. Le nouveau projet permettra d’envoyer jusqu’à 10 000 journaux, exclusivement au format PDF, dans une fenêtre comprise entre 6 h 45 et 7 h 00. Il faut savoir que l’AMF
(Autorité des marchés financiers) impose cette quasi-simultanéité dans la diffusion des informations par souci d’équité entre les acteurs des marchés boursiers. Le nouveau système permettra également de mettre à jour quasiment en temps réel
l’information affichée sur notre site. L’édition hebdomadaire, quant à elle, reste sous la forme papier. Techniquement, sur quelles briques repose cette architecture ?


Pour le flux de copie, il s’agit de remplacer les clients propriétaires par le navigateur Internet Explorer. Tous les traitements seront planifiés et exécutés au niveau du serveur SQL Server 2000. Ce serveur aura également la charge
d’alimenter une arborescence en données XML, données qui serviront à mettre à jour le site en continu. L’outil InDesign puisera également dans ce contenu pour construire dynamiquement les pages des fichiers PDF. Ceux-ci seront ensuite déclinés en
versions basse ou haute définition, en fonction de leurs destinataires. Ce qui permettra d’automatiser les flux et de générer, dès le départ, des informations en PDF.Ce type de projet nécessite des compétences multiples. Quel est votre parcours professionnel ?


À la base, j’ai étudié la géophysique, plus précisément le traitement du signal pour l’imagerie spatiale avec Spot. J’ai poursuivi par un DEA appliqué aux sciences de la terre. L’aventure scientifique s’est arrêtée là ! J’ai ensuite
travaillé pendant plus de dix ans comme développeur pour des SSII, notamment Interactive. J’ai surtout participé à l’époque à la conception de logiciels de gestion commerciale pour des entreprises comme Système U ou Alstom. Cette
compétence en informatique de gestion sur des outils comme Delphi ou sur des bases de données m’est indispensable aujourd’hui. Comment êtes-vous devenu DSI de l’Agefi ?


J’ai toujours été intéressé par le journalisme. J’ai d’ailleurs tenu la rubrique cinéma d’une revue. Depuis longtemps, mon objectif était de faire de l’informatique dans un groupe de presse. En tant que développeur en SSII, j’ai mis en
 ?”uvre deux applications, WinAbo et WinPub, destinées à gérer les contrats publicitaires et les abonnements dans le monde de la presse. J’ai également développé pour le groupe Moniteur un module qui automatisait la création d’éditions régionales.
Il s’agissait de repérer l’origine géographique des appels d’offres pour les insérer dans les éditions régionales concernées. J’ai présenté, il y a cinq ans, ces logiciels au responsable informatique de l’Agefi. Séduit, il m’a
proposé un poste de développeur… qui s’est rapidement transformé en un poste de DSI.

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Patrick Brébion