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TEST : StarCraft II Heart of The Swarm, Blizzard et Kerrigan contre-attaquent

Deuxième volet de la trilogie StarCraft II, Heart of The Swarm séduit par ses nouveaux mécanismes de jeu sur la campagne solo et ses nouvelles unités multijoueurs.

Si StarCraft ne vous évoque rien, prenons quelques instants pour vous familiariser avec cette licence à succès. StarCraft II (SCII) est un jeu de stratégie (sur PC et Mac), créé par Blizzard, le studio « légendaire » géniteur de World of Warcraft, la série Warcraft ou encore Diablo. L’histoire met en scène trois grandes races : les Terrans (humains), les Zergs (insectoïdes) et les Protoss (race extraterrestre ancestrale).

Le principe du jeu est simple : récoltez des ressources afin de développer une base constituée de bâtiments permettant la création d’unités de combat ou le développement d’améliorations. A vous ensuite de mener ces unités – en temps réel – dans des batailles contre l’ordinateur, dans le cadre de scénarios. Sur les parties en ligne, même principe sauf que vous affrontez les unités d’adversaires en chair et en os et faites évoluer votre classement au gré de vos victoires et défaites.

Humain ou Zerg ? Deux en une…

Heart of The Swarm (HoTS) commence quelques semaines après la fin de Wings of Liberty (WoL), le premier volet de la trilogie SCII, qui donnait le rôle central aux Terrans. Vous passez désormais aux Zergs et incarnez Sarah Kerrigan, ancienne Reine des Lames, une hybride moitié Terran moitié Zerg, fraîchement redevenue humaine grâce au pouvoir d’un artefact mystique et antique.

Toutefois, si dans la forme, Kerrigan est humaine, elle a conservé toutes ses facultés à contrôler l’Essaim – les Zergs. Ainsi, les premières missions du jeu servent à vous familiariser avec le fonctionnement de la race Zerg et à poser les trames scénaristiques de HoTS. Ces dernières sont assez grossières et les rebondissements plus convenus que dans le premier volet. Rapidement, Kerrigan – avide de vengeance – redevient l’hybride qu’elle était pour avoir la puissance nécessaire à l’accomplissement de son but ultime : tuer l’empereur des Terrans à l’origine de sa condition… tout cela remonte au premier StarCraft.

Kerrigan, mon amour

Pour arriver à ses fins, la belle Kerrigan prend part à toutes les batailles ce qui permet à Blizzard de réinstaurer un système de gain d’expérience pour le héros comme dans WarCraft III. Kerrigan et ses pouvoirs sont des atouts à ne surtout pas négliger sur les champs de bataille. Broyage d’ennemi par la pensée, charge à pleine vitesse dans des groupes d’ennemi pour mieux les démembrer par paquet de 12, attaque apocalyptique détruisant la moitié de la base ennemi d’un seul coup… sans maîtrise la puissance n’est rien !

Entre chaque mission, les niveaux de votre avatar féminin augmentent et de nouvelles capacités se débloquent. Certaines sont propres à Kerrigan (attaque, déplacement), d’autres améliorent la vitesse de récolte des ressources, la production ou octroient des capacités temporaires aux unités de combat. Concernant les unités, débloquées au fil du jeu, la grande nouveauté c’est que vous avez accès au « bassin d’évolution », une nouveauté de cet épisode. Il vous offre la possibilité de faire varier trois sous-caractéristiques de vos unités entre chaque mission mais aussi, dans le cadre des « missions d’évolution » de modifier profondément les propriétés génétiques de vos unités. Elles gagnent ainsi en puissance et vous permettent d’élaborer de nouvelles stratégies.

C’est efficace, terriblement bourrin par moment, jouissif et très bien réalisé. Les missions alternent ou fusionnent des phases de construction de base, expansion, attaque avec des temps où vous jouez Kerrigan en solo ou avec un groupe restreint d’unités pour une approche plus fine et tactique – comme le faisait si bien StarCraft premier du nom. Des missions qui nous avaient manqué dans Wings of Liberty.

Beau mais facile (même en difficile)

Côté réalisation, Blizzard a mis à profit les deux ans et demi qui séparent les deux opus pour ne rien laisser au hasard. Le seul reproche que nous pourrions faire aux doublages français est leur manque de crédibilité à certains moments. On sent que c’est joué et pas vécu. La VO est bien meilleure mais tout le monde n’aura pas envie de passer le jeu en anglais.

La campagne solo donne à croire que les Zergs sont une race très puissante, presque facile à prendre en main et à maîtriser. C’est du moins le cas en niveau de difficulté Occasionnel, Normal et même Difficile. Il n’y a que le mode Brutal qui vous oblige à transpirer sur la souris ; ou encore l’accomplissement des « hauts faits » dont certains vous imposent des contraintes de temps, de limitations de pertes, etc.

Globalement, Blizzard a donc revu à la baisse le niveau de difficulté du jeu. Présenté ainsi, le degré de maîtrise de la race ne semble plus aussi primordial qu’avant. Une impression de puissance d’autant plus exagérée par les évolutions que vous pouvez appliquer à vos unités. Des évolutions qui sont d’ailleurs inexistantes sur la partie multijoueur et qui, a elle seule, continue d’être un jeu à part entière où les Zergs ne sont pas tout puissants…

A plusieurs, c’est meilleur

Depuis que StarCraft est devenu la pierre angulaire du sport électronique mondial, la partie multijoueur de la série est au centre de toutes les attentions. Blizzard, à grand renfort de mises à jour régulières depuis deux ans et demi, a considérablement fait évoluer cette partie depuis la sortie du premier opus. Avec HoTS, ce sont d’abord des unités supplémentaires que Blizzard ajoute dans l’arsenal des trois races. Les Protoss sont particulièrement gâtés avec l’introduction de trois nouvelles unités parmi lesquelles le vaisseau Tempête aussi beau que redoutable. Consécutivement à l’introduction de ces unités, Blizzard a revu l’équilibrage global du jeu en multi et continuera à le faire dans les mois à venir afin de ne léser/avantager personne (ou le moins possible).

Autre nouveauté de HoTS, les joueurs gagnent maintenant de l’expérience qui leur permet de débloquer une bonne part de contenus funs (portrait, graf, danse d’unités) du jeu. Il est maintenant aussi possible de jouer avec ou sans classement, ce que les joueurs occasionnels apprécieront. D’ailleurs, le système de classement a aussi été revu afin que les joueurs se répartissent mieux dans les trois premières ligues du classement (Bronze, Argent et Or).

Vivement le troisième opus

Malgré la belle Kerrigan, StarCraft II : Heart of The Swarm nous a plu mais moins emballé que le premier opus. Nous nous attendions à bien plus du scénario et à des missions bien plus corsées. Ce deuxième volet a toutefois le mérite de poser des bases solides pour l’histoire du troisième et dernier épisode consacré aux Protoss (qui sortira… un jour).

En attendant, Il nous reste maintenant à déverrouiller tous les hauts faits, recommencer le jeu en Brutal grâce au menu de sélection des missions et surtout passer enfin de Argent à Or sur ce satané classement en ligne (ou ladder). On y retourne !

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Aymeric Siméon