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TEST Meerkatz Challenge, un jeu à la Lemmings qui manque de souffle et de fun

Reprenant le mécanisme de jeu des Lemmings, cette version “suricate” nous plonge dans des décors africains et nous confie le destin d’un groupe devenu complètement débile. Simple, efficace, mais sans grande originalité.

Les suricates normaux – les vrais – sont de redoutables petits prédateurs qui se nourrissent de serpents, de scorpions et autres viles créatures. Leur version numérique – celle du jeu – est un animal d’une stupidité confondante qui ne sait qu’avancer tout droit, si possible vers un ravin. Le mécanisme du jeu est donc parfaitement similaires à celui des Lemmings (qui ne sont pas suicidaires, on le répète) : guider et sauver le maximum de ces mammifères africains vers la fin du niveau en leur donnant des ordres/actions. Si vous ignorez à quoi ressemblait le vrai Lemmings, regardez-donc ces 3h de vidéo. Oui c’est long, mais c’était bon.

Mécanisme efficace

Meerkatz Challenge s’appuie sur un principe de jeu bien rôdé et, subtilité des jeux du XXIe siècle, propose une aide en début de niveau à chaque introduction d’un nouvel ordre : faire sauter les suricates sur un champignon trampoline – non, ne cherchez pas -, les transformer en Usain (suri)Bolt pour les faire traverser les sables mouvants sans encombre, etc. La réalisation graphique est très  soignée de même que les animations, mais le jeu est globalement un peu mou. On peut bien sûr accélérer la sauce, mais le jeu est tout de même moins nerveux que le Lemmings d’antan – ahhh, le passé, c’est toujours mieux.

Challenge modéré

De nos jours, de nombreux informaticiens dans leur trentaine ou quarantaine sont chauves. Si la position assise et la consommation outrancière de pizzas sont autant de facteurs aggravants, la difficulté de certains niveaux de Lemmings y est, elle aussi, pour beaucoup. Visant sans doute un public plus « casual », l’équipe de Travian Games a nettement limité la difficulté des niveaux, afin de coller à tous les types de joueurs. Les plus acharnés tenteront les sans-faute (3 étoiles à la fin du niveau) ou récupéreront la bestiole cachée dans chaque carte, mais les hardcode gamers n’y trouveront que peu de challenge. Seuls quelques niveaux représentent un challenge, et encore c’est assez artificiel.

Marasme musical

Une musique par monde, c’est tout ce à quoi on a droit. C’est bien, mais c’est peu, d’autant que les morceaux lassent rapidement. Composer pour les jeux vidéo est bel et bien un art, notamment quand l’action est répétitive. Si les sons et musiques sont encodés en bonne qualité et tutti quanti – ah, les grésillements midi de l’Amiga ! – le manque de diversité fini par agacer.

Peu de fun

Meerkatz Challenge manque d’une chose : le fun. Quand les Lemmings s’écrasaient à la chaîne en criant « èurk-èurk-èurk », nos braves suricates mollassons montent lentement au paradis tels de petits anges. Gentillet, mais cet atmosphère béni oui-oui et l’absence de traits d’humour font que le jeu ne se rappelle pas à nous. On joue, on passe un niveau et puis on sort la pizza du four – zéro phénomène d’accoutumance.
Meerkatz Challenge est un petit jeu propret, à la mécanique efficace – les Lemmings quand même ! – mais qui ne représente pas un gros challenge. Son aspect familial est un plus indéniable, à ce détail près qu’on s’ennuie un peu. Cela étant, on ne peut pas trop jeter la pierre à Travian Games, la licence officielle est, elle aussi, difficile à rafraîchir (lire notre test de Lemmings Touch sur PS Vita)

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Adrian Branco