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Test : Gears of War 2, irrésistible montée en puissance

Successeur d’un monstre jusque-là leader, Gears of War 2 joue la carte de la surenchère et y parvient systématiquement. De l’action, du sang et un plaisir de jeu incontestable.

Plein la vue. Du début à la fin, Gears of War 2 (GoW2) prend le joueur, lui essore nerfs et rétine et le relâche une très grosse dizaine d’heures plus tard, perdu, un sourire extatique aux lèvres.
GoW2 est beau, davantage que son grand frère. Tout se fait dans le détail, la profondeur de champ, le reflet d’une armure en pleine explosion, la fluidité d’un enchaînement ou encore les décors un peu
destructibles.

Action en continu et intelligence en hausse

Ce second volet est également plus intense. On enchaîne les locustes, ces monstres-chair à canon, dont l’intelligence artificielle est suffisamment coriace pour satisfaire le sadisme du joueur. On les surprendra parfois à être bêtes,
mais on ne s’en plaindra pas, par manque de temps surtout, tant l’action est soutenue.Les compagnons d’armes du joueur eux aussi savent désormais se servir du truc qui trône entre leurs deltoïdes hypertrophiés. Certes ce ne sont pas des génies, mais on se réjouit de les avoir à ses côtés.

Comme un bout d’histoire

Jamais on n’a été aussi content de trouver un bout de muret pour se cacher et recharger. Hide and shoot : trois mots, un art de survivre. Parfois, en levant les yeux, on trouve des documents, qui
enrichissent le contexte. On pourra s’en passer, tant l’adrénaline court-circuite la réflexion, mais ce serait ne pas rendre hommage à Epic.Cliff Bleszinski, le papa de Gears of War, avait annoncé que le scénario serait plus profond. C’est vrai. On se surprend, en nage, du sang plein l’armure, la tronçonneuse à peine arrêtée, à contenir un frisson
pendant certaines partie cinématiques. Et puis, on réalise enfin que ces héros Marcus, Dom et les autres sont surtout au c?”ur d’enjeux colossaux.

A deux, c’est mieux…

Les locustes débarquent avec leurs camarades de jeux habituels : Brumaks, Reavers et autres Boomers. On saluera à coup de fusil à pompe les nouveaux venus, les Tickers, des mines antipersonnelles sur pattes. Devant l’abondance du
bestiaire, on se sent soulagé de s’appuyer sur un camarade en chair et en os.Le mode coopératif est un vrai bonheur. Les développeurs ont prévu les niveaux de telle sorte que les tirs croisés soient vraiment efficaces et qu’une action coordonnée facilite l’avancée. Epic a également eu une bonne idée :
chaque joueur peut choisir son mode de difficulté, pour éviter que les nouveaux se fassent dessouder trop souvent et que les pros s’ennuient. Car quand un des deux personnages meurt, c’est la fin, retour à la dernière sauvegarde.Par ailleurs, la coopération est également une manière de contrebalancer les effets parfois lassants des scripts. Il arrive très rarement qu’on perde un peu de temps simplement parce qu’on ne s’y prend pas comme le jeu le veut. Enfin,
les (rares) véhicules sont beaucoup plus faciles à gérer à deux.

A plusieurs, c’est le bonheur…

Il suffit de quelques secondes en mode multijoueur, grâce au Xbox Live ou en réseau local, pour s’assurer qu’Epic sait concevoir de bonnes cartes, onze en tout. Le ‘ savoir-faire Unreal
Tournament ‘
n’est pas perdu. On apprécie par ailleurs la possibilité de désormais jouer à dix, ou moins en ajoutant des bots. Ces derniers étant plutôt ‘ costauds ‘.Parmi les différents modes multijoueurs, décernons un gros satisfecit au mode Ailier, où il est bon de se couvrir mutuellement puisque cinq équipes de deux joueurs s’affrontent sans merci. Le nouveau mode Fugitif est
distrayant ?” on prend en otage un paria pour le ramèner à la base ?” mais c’est surtout le mode Horde, bien dans l’esprit du jeu, qui emballe.Imaginez cinq joueurs dont le seul objectif est de survivre à une cinquantaine de vagues de locustes toujours plus puissantes. C’est de l’abattage, un véritable massacre, on y passe des heures et une fois encore, mieux vaut être
sûr de ses partenaires.

Nouveau numéro un

Plus joli, plus rythmé, mieux scénarisé, un poil trop ‘ scripté ‘ parfois et chronophage en mode multijoueur, Gears of War 2 époustoufle sur toute la ligne, dépasse Gears of
War
et enterre la concurrence. A franchement parler, pour ce jeu, ceux qui n’ont pas la Xbox 360 devraient reconsidérer leur position.

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Pierre Fontaine