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Test de Fifa 11 : l’iPad, un terrain de jeu trop synthétique

La simulation de football règne sur les consoles, pas tout à fait dans la gamme de produits tactiles d’Apple. Ce n’est pas faute d’essayer.

Système de jeu entièrement tactile, résolution adaptée à l’écran Retina de l’iPhone 4, nouveau bouton virtuel pour effectuer une passe en profondeur… Dans l’ombre des consoles HD, les versions nomades de Fifa 11 mouillent également le maillot. Même si la dernière simulation d’EA Mobile n’a pas été développée pour l’iPad, elle est compatible avec la tablette d’Apple. A cela, rien d’extraordinaire : c’est le cas de tous les jeux pour iPhone. Mais, avec sa résolution native supérieure (960 x 640 pixels au lieu de 480 x 320 pour le téléphone), elle se rapproche de celle de l’iPad (1 024 x 768) et s’adapte très bien à un affichage en plein écran.

C’est justement dans son aspect visuel que Fifa 11 surprend le plus. Les stades sont admirablement modélisés, le corps des athlètes, détaillé, les couleurs de leur maillot, fidèles et nuancées. Le rendu se rapproche des PES de la PS2, même si les visages sont moins précisément reproduits que sur console. L’emballage très réaliste des rencontres permet de bien s’imprégner de l’ambiance, avec écrans tactiques, résumé de la partie en chiffres et ralentis à volonté. Dommage qu’il n’y ait pas de commentaires pour rythmer les matchs.

Le difficile toucher à l’aveugle

Les deux principaux défauts de Fifa 11 se manifestent au pire moment ; en cours de jeu. Le premier peut être imputé aux concepteurs : les footballeurs manquent de réactivité, leurs mouvements sont très lents ; fatalement, les matchs sont donc très mous.

Le second est moins de leur fait : l’interface tactile ne répond pas aux besoins d’un jeu de football. Proposer trois boutons virtuels et la possibilité de choisir le récepteur d’une passe en cliquant directement sur l’un des footballeurs part d’une bonne intention, mais, faute de sentir sous son pouce celui sur lequel on appuie, on se trompe fréquemment.

C’est encore plus pénible du côté de la croix virtuelle, puisqu’elle oblige à garder l’œil rivé à son pouce gauche pour se repérer dans ses déplacements, et à écarter péniblement les doigts pour choisir une direction sans risquer d’appuyer sur la mauvaise. Sans parler de l’impossibilité de réaliser des contre-pieds rapides avec une croix qu’on ne sent pas. Tout simplement, pour les jeux techniques – et cela comprend aussi bien les simulations de football que les jeux de combat à la Street Fighter II –, le passage au tactile est synonyme de perte de précision.

Frustrant mais pas cher

Fifa 11 a heureusement la bonne idée de ne coûter que 3,99 euros, avec un contenu très riche tant en nombre d’équipes (nationales comme internationales) qu’en compétitions (championnats et coupes par pays sont tous au rendez-vous).

L’épreuve d’étirement auquel il contraint sur l’iPad sera également moins gênante sur l’iPhone, étrange avantage d’un écran plus petit. Mais il restera toujours difficile d’appuyer sans se tromper sur le bon bouton alors qu’on le masque avec son pouce. La DS avait résolu ce problème avec un stylet et une croix classique. En l’état, faute de boutons, le joueur sur iPhone ou iPad restera désavantagé.

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William Audureau