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Tesla offre son pilote automatique pendant un mois, une première !

Le constructeur automobile Tesla offre temporairement son système de pilotage autonome “Autopilot” aux détenteurs de modèles X et S. Au-delà de cette durée, l’option coûte 3000 $.

On connaissait les options matérielles lors de l’achat d’une voiture – caméra de recul, régulateur de vitesse, toit panoramique, etc. – mais Tesla va plus loin en inaugurant les mises à jour logicielles payantes. Tous les modèles S sortis depuis 2014 et, plus récemment, les Model X (quelques modèles ont déjà été livrés aux États-Unis) pourront profiter dès à présent du système de conduite autonome Autopilot développé par Tesla.

https://www.youtube.com/watch?v=AGA7vtatiqo

Mais il ne s’agit pas d’un cadeau : comme un bon vieux shareware sur PC, ce pilote automatique ne fonctionnera gratuitement que pendant un petit mois, et uniquement pour les clients américains. Pour en profiter de manière permanente, le propriétaire du véhicule devra bourse délier : 3000 $ la mise à jour, quand l’option coûte désormais 2500 $ à l’achat.

Hardware toujours adapté

Avant de passer à la polémique logicielle, il faut célébrer la vision moyen-terme de Tesla : puisque la mise à jour logicielle concerne tous les véhicules depuis 2014, qu’il faut des années pour développer un véhicule, on sent ici que les ingénieurs de Tesla ont dès le départ sélectionné les bons composants pour leur plateforme en tenant compte des évolutions futures.

L’autopilote était donc déjà dans leurs têtes dès le début du développement, même s’il n’était qu’à l’état d’idée ou de prototype.

Vers un monde “car as a service” ?

Au-delà de l’addition elle-même, qui ne devrait pas faire si mal que cela aux détenteurs actuels de Tesla – le premier actuel est à plus de 70 000 € et le modèle le plus vendu tourne autour des 90 000 € ! – ce qui interpelle c’est que Tesla fasse payer non pas un nouvel équipement, mais bien un logiciel.

Le software a un coût – souvent élevé – de développement, mais il s’agit ici de la première mise à jour logicielle payante permettant de tester une véritable fonction innovante dans l’automobile. Et c’est sûr, d’autres mises à jour suivront puisque Tesla cultive cette politique depuis le lancement de sa Model S, régulièrement mise à jour depuis sa commercialisation, qui rapproche le monde, pourtant très hardware, de l’automobile vers un modèle de service.

La question du piratage logiciel

Si vous souhaitez un nouveau système de navigation ou un toit ouvrant sur votre automobile, il faut payer pour le matériel et la pose. Mais quand il s’agit de logiciel, un contenu numérique gratuitement reproductible à l’infini, les précédents de l’informatique personnelle, des consoles de jeu et des smartphones, montrent que la tentation du bidouillage et du piratage sont toujours là.

Si le public des séries X et S n’est pas au centime près, les acheteurs de la future série 3 qui devrait être aux alentours de 35 000 $ pourraient être, eux, tentés par la chose puisque l’option compte pour presque 10% du prix de l’auto. La question étant de savoir qui aura le cran d’installer un logiciel d’autopilote cracké – si tant est qu’il existe un jour – dans sa voiture.

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