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Terry Carlitz, directrice financière de Saba : ” On peut s’enrichir en Bourse avec les TMT “

Malgré un repli du titre, Saba compte poursuivre son développement en Europe.

Fondée en 1997 à San Francisco, Saba est l’un des acteurs majeurs de l’e-learning. Coté sur le Nasdaq, le titre a subi le krach de plein fouet. Sa directrice financière analyse les conditions d’un rebond et fixe des ambitions élevées à la filiale française, ouverte en août 2000.Sur le Nasdaq, le titre a été divisé par 5 sur ses plus hauts en 2001, et perd plus de 25% en 2002. Comment peut-il rebondir?Il y a d’abord les conditions générales des marchés. La valeur peut difficilement s’affranchir de la déprime du Nasdaq. Mais je suis sûre que les investisseurs finiront par prendre en compte les qualités de la société. Saba dispose d’une trésorerie positive. Et, en mai, j’espère annoncer une marge opérationnelle attrayante. Et le marché va réaliser que nous gagnons sans cesse de nouveaux grands comptes.Malgré tout, les salariés détenteurs d’actions Saba ne se sont pas enrichis.Avec les fondateurs, les salariés possèdent 39% du capital du groupe. C’est un élément fondamental. Et le fait que le titre soit bas constitue une opportunité! Il est toujours possible de s’enrichir avec la Bourse et la technologie. L’action qui valait 2 dollars (2,3 euros) en octobre, en vaut près du double à ce jour (3,81 dollars, le 7 février).Cette fameuse reprise est pour bientôt?Je suis prudemment optimiste. Le surstockage est là, mais il semble en voie de réduction, dans plusieurs secteurs industriels. Les services financiers, les semi-conducteurs, la pharmacie montrent, sur le marché américain, des signes positifs. En Europe, je sens une inquiétude liéeà une faible visibilité plus qu’à une réelle baisse de régime.Vous constatez des suppressions de budgets ou des révisions à la baisse de certains contrats?Non, il n’y a pas d’annulation de contrat. Les clients mettent plus de temps à prendre des décisions, et, c’est vrai, les budgets sont revus à la baisse. Mais les besoins sont toujours là. Plus que jamais, même, l’accès à l’information et la formation sont vécus par les entreprises comme des enjeux majeurs.Saba a licencié, et réduit ses dépenses…Nous avons adapté nos coûts. Mais nous n’avons pas suspendu nos investissements stratégiques. Nous comptons poursuivre notre développement en Europe qui pèsera 40% de notre chiffre d’affaires.Nourrissez-vous des ambitions, en France, pays de la centralisation de l’enseignement?Olivier Ghezi (patron de la branche française), a de grandes ambitions. Saba France vient de remporter de beaux contrats, dont Volkswagen et Alcatel.

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Jean-Michel Cédro