Passer au contenu

Ter@ops réinvente l’ordinateur sur puce

Labellisé en 2006 dans le pôle de compétitivité System@tic, ce projet concevra l’architecture multi-application des futurs systèmes embarqués. Il s’agit d’étudier le parallélisme dans un monde de ressources
limitées.

Le projet de recherche Ter@ops du pôle de compétitivité System@tic Paris-Région se propose d’inventer le système informatique embarqué de demain. Rien de moins ! Il définira un calculateur parallèle avec un grand nombre
d’unités de calcul opérant simultanément, mais sur du silicium.Peu à peu sorti de l’ombre pour envahir nos quotidiens, l’embarqué nécessite une architecture système à la fois performante et ouverte. Une caméra multimédia doit disposer de la puissance de traitement nécessaire pour
exécuter de nombreuses applications ?” souvent des traitements lourds de flux de données en temps réel. Le tout en consommant peu. Le défi consiste à trouver l’architecture système et son environnement de programmation, de tests et
de validation capables de réaliser de telles prouesses.Aujourd’hui, le monde est divisé en deux. D’un côté, les puces embarquées, qui jouent la performance. Leur architecture système, proche du matériel, optimise l’exploitation de leurs ressources restreintes. En
contrepartie, elles n’acceptent qu’un seul type d’applications. De l’autre côté, les serveurs classiques, ouverts à un large éventail d’utilisations. Mais leur environnement système masque à l’utilisateur la
complexité du matériel. Résultat : des performances loin d’être optimum. Pour Ter@ops, la vérité se situe quelque part entre les deux, dans le compromis.

Déterminer la finesse du grain de parallélisation

Bien sûr, le projet ne part pas de zéro. La vingtaine de partenaires du projet, tous férus d’embarqué, expérimentent nombre de pistes de travail. Même dans les PME. Arteris travaille ainsi sur un réseau sur puce, et Esterel
Technologies sur la validation par preuves formelles. Initiateur et coordinateur du projet Ter@ops, Gilbert Edelin lève un coin du voile. Sans trop en dire, cependant. Pas question de compromettre ses chances face aux projets similaires
 ?” américains et, surtout, asiatiques. ‘ Nous devons déterminer la finesse du grain de parallélisation à adopter, explique-t-il. De la taille de l’unité de calcul de base dépend
l’équilibre entre performance et facilité de programmation. Nous devons aussi choisir entre adopter des processeurs tous identiques ou préférer des unités de calcul hétérogènes avec un modèle de program­mation
homogène. ‘
Ter@ops comparera les solutions avant de valider un concept de système. Avec, au bout du compte, un brevet. Pour le silicium proprement dit, il faudra attendre une deuxième phase. ‘ Ter@ops va dans le sens de
l’histoire,
insiste Gilbert Edelin. Mais il fallait semer la graine. Nous avons eu l’idée de base. Cependant, il faut reconnaître que rien n’aurait vu le jour hors du pôle de
compétitivité. ‘

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Emmanuelle Delsol