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Télévision par ADSL : E-process lance sa set-top box

Alors que le modèle économique de la télévision par ADSL n’est pas encore trouvé, constructeurs et éditeurs travaillent à de nouveaux outils technologiques, à l’image de la jeune société française E-process.

Regarder un bon film sur sa télévision, ça n’a rien de nouveau. Mais le regarder sur une télévision connectée à l’ADSL, si. Ce petit exploit technologique, expérimenté par TF1 et Monaco Telecom, n’est possible que si votre téléviseur
est relié à un boîtier (set-top box) connecté à un modem ADSL. Une jeune société française, E-process, vient tout juste de lancer Allys, sa set-top box maison.Contrairement aux autres boîtiers, Allys n’a pas besoin d’être relié à un modem : il possède une fonction ADSL native qui lui permet, aux dires de ses concepteurs, d’atteindre des débits de 8 Mbit/s.
‘ Pour obtenir une qualité d’image proche de celle du DVD, un débit de 4 Mbit/s seulement est nécessaire, avec le format de compression MPEG2 ‘, précise Romain Vignes, directeur technique
d’E-process.En outre, il est possible d’ajouter un disque dur à Allys. De cette manière, lorsque le débit est trop faible pour permettre un flux en streaming de bonne qualité, l’utilisateur peut télécharger et stocker le film pour une visualisation
ultérieure. E-process vise les marchés professionnels, tels l’hôtellerie, les hôpitaux ou encore les entreprises. Bref, des communautés fermées qui peuvent s’offrir le luxe d’une connexion à très haut débit.

Des coûts trop élevés pour le marché grand public

Le marché grand public serait-il une utopie ? ‘ Les éditeurs de chaîne et les opérateurs télécoms doivent trouver un modèle économique et technique viable. Pour l’utilisateur final, il est vrai que les coûts
sont encore élevés. Mais le format de compression MPEG4 devrait permettre de diviser le besoin de bande passante par deux. Les tarifs seront alors beaucoup plus abordables ‘,
explique Romain Vignes.Pour cette année donc, E-process se contentera des marchés verticaux. La société entend bien arriver à l’équilibre malgré un contexte économique incertain. Afin de prouver son savoir-faire, la jeune pousse devrait commercialiser des
set-top boxes clés en main sur de toutes petites niches. Mais, très vite, elle s’orientera vers un modèle de vente de licences logicielles pour les fabricants de set-top boxes. Son positionnement sera alors celui d’un éditeur classique.Il y a alors fort à parier que Thalès deviendra un client privilégié. En effet, le groupe, qui travaille sur les set-top boxes, fait partie des investisseurs d’E-process, via sa branche de corporate venture. L’année
passée, la jeune pousse a en effet levé 1,6 million d’euros auprès de Thalès Corporate Venture, ainsi que des fonds damorçage C-Source et Ixcore.

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Hélène Puel