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Téléviseurs : qu’est-ce que le local dimming ou micro dimming ?

Les téléviseurs cumulent d’innombrables astuces pour afficher une image toujours plus sensationnelle. L’une des plus importantes est le local dimming, pour un taux de contraste amélioré.

Les passionnés vous le diront : pour afficher une image de bonne qualité, il faut un taux de contraste élevé, ce qui consiste principalement à offrir des noirs très peu lumineux, dits « très profonds ». On parle donc ici de la capacité d’un écran à descendre très bas dans la luminosité des zones sombres de l’image, sans réduire pour autant l’éclat des zones très lumineuses.

Indépendamment du choix de la technologie de la dalle LCD elle-même, il faut surtout soigner leur rétroéclairage afin d’obtenir des zones sombres très peu lumineuses. L’idée consiste à réduire l’intensité du rétroéclairage derrière les zones sombres de l’image, pour offrir une vraie profondeur dans les noirs et les gris très foncés. Il faut cependant que le rétroéclairage reste vif derrière les zones plus claires, pour ne pas perdre de détails. On appelle ça du local dimming, ou micro dimming. C’est une capacité matérielle, habituellement réservée aux téléviseurs haut de gamme, mais que Philips introduit en 2015 sur des écrans milieu de gamme.

Comment réduire le rétroéclairage à l’endroit voulu ?

Deux techniques de rétroéclairage LED peuvent faire varier leur luminosité sur des zones précises. Les téléviseurs Edge LED (les LED sont sur un, deux, trois ou quatre cotés) peuvent appliquer une diminution de luminosité sur des zones limitées. C’est moins précis, mais aussi moins cher à fabriquer.

Le rétroéclairage rêvé est de type Direct LED (ou Full LED) : toute la surface de l’écran est tapissée de centaines de petites LED, qui vont faire varier leur intensité par groupes indépendants. Plus il y a de LED, plus il y a de zones de variation indépendantes, et plus le contraste de l’image est maîtrisé… mais plus c’est cher.

Plasma et OLED, le local dimming parfait

Les écrans plasma et OLED n’ont pas de rétroéclairage, car leurs pixels produisent leur propre lumière. Du coup, ils offrent l’équivalent d’un rétroéclairage Full LED de rêve, et affichent donc des noirs parfaits (ne dégageant aucune luminosité). En pratique, la sensation visuelle est saisissante, mais ces écrans consomment beaucoup d’énergie pour afficher du blanc sur tout l’écran. Leur luminosité est donc limitée, notamment à cause des réglementations européennes régissant la consommation électrique des appareils domestiques.

Le local dimming au service de la vidéo HDR

Les rétroéclairages Full LED les plus perfectionnés seront à la base des futurs téléviseurs LCD dits « HDR ». Ces derniers seront capables d’offrir une luminosité extrêmement forte dans les zones les plus claires, tout en gardant des noirs très profonds dans les zones sombres. Un système permettant d’afficher des images à très haute dynamique, même si une grande partie des améliorations HDR semblent venir d’abord de la source vidéo elle-même.

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Bruno Cormier