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Télépéage : un seul ‘ pass ‘ pour sillonner l’Europe

La Commission européenne étudie le moyen de rendre compatibles les différents systèmes de télépéage des membres de l’Union. L’objectif est de circuler sur tous les réseaux routiers payants avec un badge d’accès unique.

‘ Un seul contrat par client, un seul boîtier par véhicule ‘, voici l’objectif fixé par la Commission européenne dans une nouvelle proposition de directive. Le projet, aujourd’hui à
l’étude, doit garantir l’interopérabilité des différents systèmes de télépéage mis en place sur les autoroutes depuis le début des années 1990. Il sera soumis au vote du Parlement en novembre puis au Conseil des ministres en décembre prochain. S’il
est adopté, le service sera déployé en deux temps : à partir de 2005, pour les poids lourds et les autocars puis à partir de 2010, pour les voitures particulières.Aujourd’hui, les solutions de télépéage font office de ticket et de moyen de paiement et permettent à leurs abonnés d’être identifiés, sans avoir besoin de s’arrêter. Mais leur progressive introduction au niveau local puis national
s’est faite sans concertation.‘ La situation a abouti à des difficultés nouvelles pour les automobilistes qui devaient (quelquefois au sein d’une même agglomération) fixer plusieurs badges sur le pare-brise de leur véhicule s’ils souhaitaient
s’abonner à différents endroits ‘
explique le
rapport publié en ligne par la Commission.A l’échelle européenne, le problème n’a fait que s’amplifier. Ainsi, l’Italie, la France, la Suisse, la Slovénie et la Norvège disposent de systèmes nationaux mais incompatibles. L’été dernier, l’Autriche et l’Allemagne ont annoncé
simultanément l’adoption de deux solutions distinctes à l’usage des poids lourds.

Deux options au choix sur un même boîtier

Actuellement, il existe deux solutions techniques de télépéage en Europe. Certains pays comme la France optent pour la technologie micro-ondes qui assure la communication entre un équipement embarqué dans un véhicule et une antenne
installée dans la voie de péage. Comme l’explique Philippe Hamet, de la Direction générale pour les transports et énergie : ‘ Vous marquez les véhicules à l’entrée puis à la sortie du réseau. Le système central calcule
ainsi la somme due, et envoie la facture au titulaire du compte, lequel est débité automatiquement. ‘
D’autres états s’orientent plutôt vers des technologies plus récentes comme la localisation par satellite associée ou non aux communications mobiles (normes GSM/GPRS). Philippe Hamet précise : ‘ En solution
satellitaire, le boîtier dispose d’une cartographie numérique embarquée, qui lui permet de savoir quand il est sur une route à péage (grâce au GPS). Il stocke les montants dus, et une fois par semaine par exemple, une communication GPRS lui permet
de vider sa mémoire vers le système central, qui assurera la facturation et le débit des comptes bancaires. ‘
Dans un premier temps, l’harmonisation des systèmes européens ne favorisera aucune des ces technologies qui seront toutes intégrées dans un boîtier unique. ‘ Selon les pays ou les zones géographiques, vous
utilisez l’une ou l’autre des deux technologies, de manière transparente pour les utilisateurs. C’est le système qui sait où il se trouve et quelle technologie il utilise ‘,
poursuit Philippe Hamet.Pour le long terme, la directive préconise le choix exclusif de la technologie la plus moderne et l’abandon définitif des solutions micro-ondes dès 2008. Mais une transition s’impose, selon Philippe Hamet :
‘ Aujourd’hui, la technologie micro-ondes est nécessaire au fonctionnement de la solution satellitaire, car elle seule permet dassurer un contrôle de la fraude efficace. Ce contrôle vise à savoir si les gens qui circulent
paient ou ont débranché leur équipement. ‘

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Caroline Lebrun