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Télécom Paris, une vieille dame très moderne

Ecole chargée d’histoire, Télécom Paris enseigne les technologies de l’information à ses élèves. Elle tente aussi de développer chez eux une double compétence très recherchée par les industriels.

L’ENST Paris, plus communément appelée Télécom Paris, a été fondée en 1878. On y enseignait, à l’époque, le télégraphe. Après avoir formé les cadres des PTT du pays, elle a été rattachée, en 1997, au Groupe des écoles de télécoms. Aujourd’hui, moins de 1 % des élèves qui en sortent vont chez France Télécom.En deux ou trois ans, l’école forme ses élèves aux technologies de l’information. Les diplômés sont embauchés en majorité dans des services de R&D informatiques et télécoms. Mais, après quelques années de vie active, la moitié d’entre eux sera passée chez les utilisateurs, ou occupera des postes de management. 10 % changent même complètement de domaine.“Notre formation conduit à peu près partout, car, aujourd’hui, la société de l’information touche tous les secteurs économiques”, explique Marc Peyrade, le directeur de l’établissement.

Les étudiants construisent désormais leurs programmes

En première année, les élèves étudient les bases de l’informatique, des réseaux et des télécoms. Mais l’économie, les langues ou le droit sont également au programme et représentent les trois-cinquièmes des cours.Le mois de septembre 2001 a innové : les étudiants construisent désormais eux-mêmes leurs programmes de deuxième et troisième années. Les enseignants s’assureront cependant que le cursus choisi correspond bien à un profil recherché par les industriels.“Nous souhaitons ainsi éviter la production d’ingénieurs tous clonés sur le même modèle, alors que le marché demande de plus en plus une double compétence technique et managériale.” Les élèves effectuent un stage de six mois entre les deuxième et troisième années. Ces expériences les motivent et les aide à se confronter plus tôt au monde de l’entreprise.“Cela nous permet par la suite d’approfondir de manière technique ce que l’on a vu durant le stage”, explique Jean-François Morreeuw, de la promotion 1999. Le marché reste demandeur. En moyenne, dix postes et vingt stages sont proposés par élève. En 2000, les deux tiers des étudiants étaient assurés d’un emploi avant même d’avoir obtenu leur diplôme.

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Claire Chevrier