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Systimax peine à s’imposer en France

Le leader du câblage structuré cherche à augmenter sa notoriété sur un marché français dominé par des fournisseurs nationaux. Par ailleurs, il vient de lancer un nouveau système de gestion des raccordements.

“La France est l’une de nos plus grandes priorités”, avoue sans détours Koen Ter Linde, directeur général France, Benelux et Europe du Nord des solutions de connectivité d’Avaya. Cette unité d’affaires est l’héritière de Systimax, l’ancienne filiale de Lucent Technologies spécialisée dans les solutions de câblage structuré données, voix et vidéo pour les immeubles d’entreprises.Bien qu’étant le leader incontesté parmi les grandes marques internationales du câblage, telles que Tyco, IBM ACS ou AMP Netconnect, Systimax n’occupe que la quatrième place en France, avec près de 12 % de parts de marché. Les raisons sont surtout d’ordre culturel.“Les Français préfèrent les câbles à protection de type FTP et STP, explique le directeur général. Ceux-ci constituent la majorité écrasante des installations en France, alors que le marché international privilégie plutôt les câbles UTP, qui sont sans protection.”Le marché du câblage français pèse près de 940 millions de francs, dont seuls 20 % proviennent d’installations UTP (Unshielded Twisted Pair), contre 51 % au niveau européen. Dans les pays voisins, les meilleurs adeptes des systèmes UTP sont le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie et les pays scandinaves. A l’inverse, les bastions du câblage à protection sont, outre la France, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.En France, cette préférence s’explique surtout par la prédominance de constructeurs nationaux auxquels se heurte l’ancienne filiale de Lucent. En tête de file, on trouve les sociétés Infra+ et Pouyet SCP, qui totalisent près du tiers du marché.“Après notre intégration au sein d’Avaya, précise Chiravann Kong, directeur commercial grands comptes pour la France, nous voulons maintenant atteindre une plus grande visibilité. La promotion passera également par une éducation du marché en faveur de l’UTP.”Le câblage UTP est, en effet, plus flexible et moins cher. Les câbles écrantés et/ou blindés nécessitent la mise en place d’une terre informatique, ce qui peut alourdir considérablement le budget de réalisation. Ceux-ci présentent une meilleure compatibilité électromagnétique, et leur choix peut s’imposer pour les réseaux hauts débits, où les interférences sont plus importantes. Mais selon Systimax, le câblage UTP ne pose plus aucun problème, même pour des hauts débits. La société avait déjà lancé une offre large bande (câblage GigaSpeed) au courant de l’année 1998, offre qui supporte aussi bien le Gigabit Ethernet que l’ ATM multigigabit (lire Réseaux n?’ 101).

Une gestion automatisée des raccordements

Systimax vient, par ailleurs, de lancer iPatch, un nouveau système de gestion des raccordements. Combinant logiciel et matériel, il permet de superviser en temps réel et à distance les états de l’ensemble des ports voix et données disponibles sur les châssis des locaux techniques : recensement de l’ensemble des ports dans une base de données, cartographie des liens de raccordements, alertes sonores en cas de modification et mises à jour automatiques de la base de données.En 2000, les solutions de connectivité Systimax ont généré un chiffre d’affaires de plus de 1,3 milliards de dollars, ce qui représente près de 16 % du total d’Avaya (www.systimax.com) (www.avaya.com).

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La rédaction