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Surface, la table basse de haute technologie

La table Surface de Microsoft est enfin disponible en France. A quoi ressemble-t-elle, et, surtout, à quoi sert-elle ? Explications.

Ambiance tamisée dans la salle de démonstration de Winwise, société de conseil et d’expertise sur les technologies Microsoft. Au milieu d’une pièce exiguë, placée devant un canapé rouge, une table basse : c’est la table Surface de Microsoft. Celle que l’on a pu voir dans des vidéos de démonstration disponibles en ligne, celle que l’on peut admirer comme élément de décor high-tech dans certaines émissions TV. Sa particularité ? Son plateau en acrylique est un écran vidéo tactile. Y apparaissent des images, des vidéos, des fenêtres, que l’on peut déplacer, réduire ou agrandir du bout des doigts. Vue de haut, Surface ressemble d’ailleurs à un gros iPhone, le téléphone mobile à écran tactile d’Apple : un écran d’environ 60 cm de long pour 45 cm de large, bordé d’un bandeau noir d’une dizaine de centimètres. Mais la ressemblance s’arrête là. Le mécanisme de la table Surface, différent de celui de l’iPhone, est dissimulé dans son pied. Son principe : des caméras infrarouges filment les objets et les doigts en contact avec le plateau (voir infographie).

Encore un peu chère pour une table de salon

S’enchaînent les exemples d’utilisation. A l’arrivée, notre sentiment est mitigé. Il est vrai que Microsoft a atteint son but : un objet facile à utiliser par tous. On imagine volontiers Surface trôner dans des endroits de grand passage comme les restaurants, les hôtels et les casinos, ou servir de table de présentation pour émerveiller les clients des banques. Mais à un prix démarrant à 120 000 euros, difficile en revanche de l’imaginer dans son salon.De plus, pour le moment, les applications montrées sont loin des mises en scène époustouflantes des vidéos de promotion de Surface. La table est livrée avec une série d’applications finalement classiques, tels des jeux et un outil de dessin au doigt. Rien de bien excitant. On s’enthousiasme déjà plus quand il s’agit d’exploiter les possibilités d’une liaison avec Internet pour voir les dernières actualités. Quant au transfert automatique de photos entre la table et un téléphone mobile posé dessus, il semble bien qu’il s’agisse encore de fiction, même si la table est équipée d’une connexion Bluetooth.Surface est un bel objet technologique. Il en existe une version spéciale pour les développeurs. A charge pour eux, maintenant, d’imaginer tout ce que l’on peut en tirer, et de nous épater

L’info en direct

Un kiosque d’actualités provenant d’Internet, et présenté sous la forme d’un globe, s’affiche sur la table. Du doigt, on le tourne et on sélectionne une information. L’article correspondant s’ouvre dans une fenêtre que l’on peut redimensionner du bout des doigts. De la même façon, il est possible de sélectionner une vidéo. Le temps de la télécharger, et on peut ensuite la lancer, la déplacer et la redimensionner comme on le souhaite.

Miroir infrarouge

La table fonctionne grâce à un système de caméras à infrarouge. Une des applications permet d’afficher ce que “ voit ” Surface. Les parties de la main, comme le bout des doigts, en contact avec la table sont les plus claires. Les parties plus éloignées apparaissent plus sombres. Grâce à ce principe, quand on appuie avec un doigt sur la table, Surface est capable de déterminer l’orientation de la main grâce à son “ ombre ”, et d’adapter l’affichage.

Jouer à plusieurs

L’aspect ludique de Surface est évident : plusieurs personnes peuvent tapoter ensemble au même moment sur l’écran (ce que l’on appelle un écran massivement multipoint). La table est livrée avec plusieurs jeux comme les échecs, des puzzles ou, ici, un casse-briques. Ambiance conviviale garantie.

Le monde sur un plateau

On touche là aux limites des applications proposées par défaut. La table permet d’utiliser le logiciel Virtual Earth, l’équivalent Microsoft de Google Earth. On s’amuse à zoomer et à dézoomer avec les mains, mais après ? Sans programmation supplémentaire (pour localiser les points d’intérêt proches de l’endroit où se trouve la table, par exemple), l’intérêt est limité.

Des étiquettes pour reconnaître les objets

Cédric Del Nibbio, de la société Winwise, pose sa carte de visite sur la table. Surface la reconnaît et affiche les documents de présentation associés à son compte. Cyril n’a plus qu’à les manipuler sur l’écran pour épater ses clients. Petite déception à la révélation du “ truc ” : Surface est en fait incapable de lire des étiquettes radio (ou RFID) pour le moment. C’est en fait l’équivalent d’un code-barres (un carré noir avec des ronds blancs) qui est collé à l’arrière de la carte de visite et reconnu par les caméras infrarouges. En associant une telle étiquette à un objet, on peut programmer les réactions de la table.

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Olivier Lapirot