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Surenchères vers l’Internet totalement gratuit

Coup sur coup, Altavista, le câblo-opérateur américain NTL et British Telecom révolutionnent le marché anglais en proposant des formules d’abonnement à Internet gratuites ou à prix symboliques ?” communications incluses.

Altavista a débuté les hostilités en proposant, pour le marché britannique, un accès presque gratuit et illimité, communications comprises, comportant tout de même un coût initial de connexion de 30 à 50 livres, à renouveler chaque année pour 10 ou 20 livres. Une offre dans un premier temps limitée pour des raisons techniques à 500 000 abonnés.
La séduisante formule doit débuter dans quelques mois, mais le câblo-opérateur américain NTL (dont France Télécom est l’un des principaux actionnaires) riposte en proposant, dès maintenant, à l’ensemble de ses abonnés, une formule totalement gratuite. Seul les nouveaux entrants doivent s’acquitter d’un coût de raccordement unique de 10 livres.
Hier, à l’occasion de la visite à Londres du Premier ministre portugais Antonio Guterres, Tony Blair s’est lancé dans un vibrant plaidoyer en faveur de l’accès universel à Internet pour tous les Britanniques d’ici à 2005, exhortant British Telecom à ne pas attendre la fin de son exclusivité sur la boucle locale pour déréguler ses tarifs. BT a réagi en proposant à ses abonnés des réductions et un accès gratuit en soirée.



France, une nouvelle guerre des prix à venir



Déjà aux toutes premières loges en matière de commerce électronique en Europe après la Suède, le Royaume-Uni ambitionne à présent de rattraper son retard sur les Etats-Unis où les internautes bénéficient presque toujours de la gratuité des communications locales.
En France, les fournisseurs daccès gratuits ont déjà capté 34 % des abonnés en un an. Une nouvelle guerre des prix ne devrait pas tarder à se répéter. Le PDG d’Altavista, Pierre Paperon, annonce le lancement d’une offre similaire pour le marché français dans les semaines qui viennent. Word Online, qui propose déjà un forfait similaire limité aux week-ends et aux heures creuses, ne devrait pas tarder à suivre. Freesurf s’alignera avant la fin de l’année, et Wanadoo-France Télécom se dit prêt à suivre le mouvement.
Seule AOL, à l’image de la maison-mère américaine, se montre pour le moment rétive à la gratuité des abonnements. Sa tactique consistant à savamment mixer abonnement forfaitaire et communications à bas-prix risque de trouver là ses limites.

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La rédaction