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Sur la piste du camion sans chauffeur

La conduite contrôlée par ordinateur prépare la route au pilote automatique.

Demain, la cabine du camion ressemblera à celle d’un Airbus. Ecrans plats, capteurs laser, radars et autres caméras infrarouges seront reliés à de puissants ordinateurs de bord. De quoi libérer de la conduite le chauffeur sur certains axes autoroutiers ! En attendant ces automatismes, Renault VI (véhicules industriels) s’attaque à l’ACC (Automatic Cruise Control), un système d’assistance à la régulation de vitesse. “Le chauffeur indique une vitesse maximale à son ordinateur de sorte que son camion se cale sur celui qui est devant lui “, précise Claude Caubet, conseiller technique au Setra (Service d’études techniques des routes et autoroutes).
Selon Renault VI, ce système devrait appara”tre dans les trois ou quatre ans. Ce sera la première étape avant la conduite automatisée en environnement réel.
A ce stade, les camions devront communiquer entre eux et avec les infrastructures routières au moyen de liaisons radio de courte portée. Les simples terminaux embarqués ne suffiront pas, car les pilotes automatiques devront savoir accélérer, décélérer ou encore agir sur l’angle du volant. Pour y parvenir, l’ordinateur devra donc comprendre et ma”triser son environnement. Rude tâche. ” C’est tout l’objectif du programme européen ” Carsens “, qui vient d’être lancé “, confie Morgan Mangeas, chargé de recherche à l’Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité, en relation avec l’Inria, Institut national de recherche en informatique et automatique).
D’une durée de trois ans, Carsens devrait aboutir à l’élaboration d’un système multisenseur utilisant la caméra vidéo, le radar et le lidar (balayage laser) qui supplée aux limites actuelles du radar. De moins en moins onéreuse (on pense à des radars à moins de 100 francs pièce), cette technologie détecte la vitesse du véhicule en mouvement. En revanche, elle n’identifie pas s’il est arrêté. A la différence du balayage laser qui coûte encore quelques dizaines de milliers de francs. Un prix qui devrait baisser avec l’espoir d’une production à grand volume


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Erick Haehnsen