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Sur internet, la rentabilité passe par l’austérité

Sur un marché désormais incertain, la vidéo sur IP cherche le chemin de la rentabilité, loin du divertissement. Le nombre de serveurs spécialisés devrait afficher une…

Sur un marché désormais incertain, la vidéo sur IP cherche le chemin de la rentabilité, loin du divertissement. Le nombre de serveurs spécialisés devrait afficher une progression annuelle mondiale de 16 % d’ici à 2004, selon le cabinet d’études MRG. Une croissance qui sera essentiellement tirée par le secteur professionnel.

Un marché “ pro

Passé la mode, les “projets doivent démontrer des économies chiffrables ou une augmentation de productivité directement mesurable à court terme “, prévient Gary Schultz, analyste principal au MRG. Toutefois, même en B to B, la rentabilisation de la vidéo est encore grevée par nombre d’obstacles : coût élevé de la production du contenu et de la bande passante ; manque de norme d’encodage réellement universelle et, en bout de chaîne, une faible base d’internautes munis d’une connexion à haut débit et d’un PC suffisamment musclé. Enfin, la “qualité de la vidéo sur le poste client exige souvent des connexions du type DSL privé, et non un simple ADSL. Les équipements de réseau doivent suivre : routeurs “multicast” ou aptes à calculer un arbre de diffusion optimal “, prévient Olivier Seznec, directeur technique chez Cisco Systems.La répartition actuelle du marché professionnel montre que la communication et la formation se taillent la part du lion (voir graphique). En communication, la qualité du contenu ne tient pas seulement aux images mais à l’enrichissement de l’information par des procédés “rich media” (synchronisation de textes en parallèle, etc.). Dans cette optique, Pointe Noire Production (voir ci-dessous) couvre l’ensemble de la chaîne de valeur.Pour la formation, la palette est large. D’ailleurs, la frontière entre communication interne et formation est parfois floue. La formation interne s’adresse à un groupe homogène d’auditeurs, comme par exemple des équipes commerciales auxquelles on présentera un argumentaire pour de nouveaux produits. Avec des prestataires externes, et un large public, la formation devient e-learning. Encore marginaux, les services en ligne devraient représenter 10 % du budget formation des entreprises dans cinq ans, selon l’OPQF (Office professionnel de qualification des organismes de formation). La start-up Onlineformapro utilise déjà le tutorat vidéo pour ses formations en ligne aux logiciels bureautiques ou de comptabilité. Toutefois, les images sont sacrifiées si le poste client exige une prise en main à distance, donc un envoi de données supplémentaires. Car dès que la vidéo transite par le réseau public, les soucis commencent. Et moins de 5 % des abonnés à internet bénéficieront du haut débit en 2004, selon l’institut d’études IDC. Pour être vu, il faut donc faire léger, sans toutefois sacrifier la qualité. Le recours aux animations 3D et de synthèse ?” une spécialité de VRTV Studios (voir ci-dessous) ?” permet de limiter les volumes de données échangés et de couper dans les coûts de production.

La surveillance sur IP

Autre débouché de la vidéo sur IP, la vidéosurveillance. Dans son acception IP, elle permet de centraliser la gestion des caméras et détecteurs, mais aussi de réduire les coûts d’équipement et de télécommunications. Des équipementiers réseaux élargissent leur gamme dans ce secteur en devenir, à l’exemple de Vanguard. Des nouveaux venus, à l’instar de Sphinx Vision ou Hotguard (voir ci-dessous), proposent des solutions complètes ?” logicielles et matérielles ?” capables de s’appuyer sur le réseau public.Qu’il passe par la communication, la formation ou la sécurité, le salut de la vidéo sur IP est loin des paillettes.

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Simone Wapler