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Sun ouvre son serveur de portail à ses concurrents

D’ici à la fin de l’année, le serveur de portail, Sun ONE Portal Server 6, de l’éditeur fonctionnera avec les serveurs d’applications de BEA Systems et d’IBM. Il sera également compatible avec les systèmes d’exploitation Linux et Windows 2000.

Avec la nouvelle version de son serveur de portail, Sun témoigne d’une forte détermination d’ouverture, aussi bien au niveau des serveurs d’applications que des systèmes d’exploitation. Si Sun ONE Portal Server 6, disponible depuis cet été, ne fonctionnera dans un premier temps qu’avec le serveur d’applications maison (Sun ONE Application Server, auparavant iPlanet Application Server), il pourra dès le mois de décembre être couplé aux serveurs d’applications de BEA Systems (WebLogic) et d’IBM (WebSphere).Sun, numéro trois sur le marché des serveurs d’applications, reste loin derrière ses deux concurrents, BEA et IBM représentant les deux tiers du marché. Ces derniers sont également très présents sur le marché des portails, puisque BEA est passé, en mai dernier, dans la case “leaders” du carré magique du GartnerGroup, où il a rejoint IBM, Plumtree, SAP, Sun et Sybase.Sun ONE Portal Server 6 s’ouvrira également, par la suite, en termes de système d’exploitation : des versions Linux et Windows 2000 sont prévues pour début 2003. “Linux a un impact croissant sur le marché, et il va monter en puissance chez les petites entreprises”, souligne Kathleen Hall, responsable produit de la gamme Sun ONE Portal Server. Jusqu’à présent, l’éditeur faisait plutôt figure d’exception en ne proposant qu’un seul système d’exploitation (Solaris) pour son portail.

Un vrai coup de fouet sur le marché des portails

Le choix de Linux, encore peu répandu dans le domaine spécifique des portails, peut paraître curieux. Il l’est moins à la lumière de l’annonce de Sun, en février dernier, d’une stratégie de support de Linux à travers une large gamme de produits, et de l’intégration de la structure iPlanet au sein de l’éditeur, un mois plus tard (d’où le passage de toute la gamme iPlanet sous la dénomination Sun ONE). “Le rapatriement d’iPlanet chez Sun était une bonne man?”uvre. Les clients, désorientés, ne comprenaient pas l’alliance Sun-AOL-Netscape”, explique Ray Valdes, directeur de recherche au GartnerGroup.Les clients ne sont pas les seuls à manifester davantage de confiance à l’ex-iPlanet une fois ramené dans le giron de Sun. “Nous bénéficions d’un support bien plus fort de la part des éditeurs indépendants”, indique Kathleen Hall. L’ouverture à d’autres environnements, ainsi que la facilitation des déploiements et de l’exploitation donnent un coup de fouet à Sun sur le marché des portails.

Les petits éditeurs ont du souci à se faire

“Malgré une technologie solide, l’image de Sun s’était affaiblie tout au long de l’année dernière. L’éditeur stagnait à côté de concurrents à dynamique supérieure, en particulier BEA. Sans toutefois lui donner de réel avantage, cette annonce relance son statut compétitif dans le domaine des portails”, estime Ray Valdes.La concurrence reste donc équilibrée parmi les grands éditeurs. Quant aux petits, ils ont du souci à se faire. “On compte une bonne vingtaine de petits fournisseurs de portails. La moitié abandonnera cette activité, se focalisera sur autre chose, ou sera rachetée dans les deux ans à venir”, conclut Ray Valdes.

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Annabelle Bouard