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Sun ONE sur les traces de WebSphere

Même si l’offre logicielle de Sun est désormais comparable à celle de WebSphere, d’IBM, il lui manque ” une proposition ” logicielle équivalente à Global Services pour la commercialiser efficacement.

Alors que HP essaye de revendre son activité logicielle (sauf OpenView), Sun renforce la sienne. Ce dernier a annoncé hier la version 7.0 de son serveur d’applications et a fourni plus de détails sur l’ensemble de la pile logicielle, désormais comprise dans son offre Sun ONE. Sun donnera gratuitement la version de base de son serveur d’applications. Ce que HP avait également tenté de faire.” Contrairement à HP, dont le serveur est uniquement disponible sur HP-UX, le nôtre le sera pour une large gamme de systèmes d’exploitation [Windows, Linux et Unix], y compris HP-UX. Notre offre Sun ONE est désormais aussi complète que WebSphere, d’IBM, comprenant une solution de développement et un serveur d’intégration “, détaille Stuart Wells, chargé de l’ancienne gamme de produits iPlanet.Sun ONE Application Platform Edition, la version gratuite du serveur, également incluse dans Solaris 9, comprend un serveur HTTP, un service de messagerie Java (concurrent de MQSeries d’IBM) et le pack Services Web pour Java (SOAP, WSDL et UDDI).Une version Standard, disponible à la fin 2002, inclura une couche logicielle d’administration et de supervision (2 000 dollars par processeur). Au début de l’année 2003 une version Entreprise intègrera la technologie de clustering issue de l’acquisition de Clustra Systems (10 000 dollars par processeur).” La version gratuite n’a tout simplement pas les fonctions nécessaires, d’administration et de disponibilité, pour le déploiement d’applications critiques “, souligne Shawn Willett, analyste à Current Analysis. Pour la version gratuite, Sun propose une offre de support technique pour 795 dollars par an.Une faible part de marché… à cause d’une division Services trop efficace Même si Sun peut se réjouir de disposer d’une offre logicielle aussi complète que IBM, sa part sur le marché des serveurs d’applications demeure très faible face à ses concurrents IBM et BEA.Selon le cabinet d’analystes Gartner Group, elle serait, en 2001, de 9 %, derrière WebSphere (33 %), d’IBM, WebLogic (24 %), de BEA, et Oracle 9iAS (12%).

” Les entreprises ne choisissent pas un logiciel aussi critique en fonction de son prix, mais par ses fonctionnalités. Et Sun n’était tout simplement pas dans la short list. Même lorsqu’elles ont des serveurs Sun, puisque les offres d’IBM et BEA sont aussi disponibles pour Solaris “, remarque Mike Gilpin, analyste au Giga Group.” Nous n’avons pas la puissance de feu de Global Services, reconnaît Stuart Well. Et, pour l’instant, notre modèle ?” qui repose sur les partenariats avec des cabinets de consultants [Deloitte & Touche, KPMG…] ?”ne portent pas encore ses fruits. “Enfin, et contrairement à ce que veulent bien reconnaître les responsables de Sun, l’offre gratuite est un concurrent redoutable de JBoss, le principal serveur d’applications Open Source.” Avec son serveur gratuit, Sun contre surtout BEA, qui ne vit que du logiciel. Or, BEA aurait pu constituer sa meilleure protection face à .NET et IBM. Sun aurait dû sassocier à BEA et prendre JBoss comme une solution Open Source alternative plutôt que de jouer les me-too “, affirme Marc Fleury, le créateur de JBoss.

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Jean-Baptiste Su (Silicon Valley Newswire)