Passer au contenu

Sun Microsystems est attaqué par HP sur l’entrée de gamme Unix

Hewlett-Packard lance la classe L avec deux serveurs évolutifs. Performance, haute disponibilité et encombrement réduit en font des armes de choc pour surclasser Sun Microsystems.

Six mois après avoir lancé ses serveurs HP 9000 de classe N pour le milieu de gamme Unix, Hewlett-Packard poursuit la refonte de ses gammes avec la classe L. Objectif : contrer Sun sur l’entrée de gamme Unix où la firme de Scott McNealy est largement en tête avec près de 50 % de parts de marché. Une entrée de gamme Unix qui, selon IDC, se caractérise par des serveurs Risc dont le prix de vente est inférieur à 50 000 dollars. Cela représente, affirme le cabinet, près de 96 % des volumes de ventes. La classe L se décline en deux modèles : le L1000 et le L2000. Le L2000 est deux fois plus performant que le L1000 en mémoire RAM disponible, en capacité de stockage et en nombre de processeurs. Il peut ainsi accueillir jusqu’à huit processeurs Risc PA-8500 (64 bits), cadencés à 360 ou 440 MHz, dix connecteurs PCI Hot plug et 8 Go de mémoire SDRam. Un contrôleur Ultra2 LVD SCSI peut piloter jusqu’à quatre disques durs extractibles à chaud offrant une capacité de stockage totale de 72 Go. Le système d’exploitation HP-UX 11.0 est fourni sans aucune limitation en termes de licences utilisateurs.

Fiabilité et redondance dignes du haut de gamme

L’an prochain, le montant maximal de mémoire devrait passer à 16 Go. La classe L dispose de fonctions de fiabilité et de redondance qu’on ne retrouve, en général, que dans les solutions de haut de gamme. Désallocation dynamique d’une barrette de mémoire défectueuse ou d’une CPU hors service : tout est prévu pour fournir une disponibilité à toute épreuve (redondance des alimentations, des ventilateurs et des connecteurs Hot plug PCI). HP, à travers sa suite Mission Critical Server (mêlant logiciels, matériels et services), garantit un taux de disponibilité de 99,95 %, soit une tolérance de pannes de quatre heures et trente minutes par an. Elle portera le chiffre à 99,999 %, soit cinq minutes de panne par an, dès 2000. Rappelons que HP ne garantit, sous Windows NT, qu’un taux de 99,95 %.

Le HP L2000, en tête du SPECWeb96

D’après les mesures SPECWeb96, le HP L2000 dépasse de 70 % le Sun E450, de 36 % le Compaq ES40, et de près de 30 % le RS/6000 H70 d’IBM. Plus précisément, le L2000 atteint le score de 15 206 au SPECWeb96 tandis que Sun, Compaq et IBM obtiennent respectivement 9 100, 11 200 et 11 800. Toutes ces mesures ont été réalisées dans une configuration quadriprocesseur. Ces résultats peuvent s’expliquer en partie par un cache d’une taille de 1,5 Mo.
Autre fait important, notamment pour les IAP (Internet access providers), les ISP (Internet service providers) ou les ASP (Application service providers) : HP fournirait la meilleure densité au mètre carré. Il est possible dans un rack unique de 7U (2 m) d’insérer cinq serveurs L2000, alors qu’il faudrait recourir à deux racks pour six serveurs IBM RS/6000 H70, ou trois racks pour huit serveurs Sun E450. Sun est renvoyé dans ses vingt-deux mètres d’autant plus que les UltraSPARC III n’arriveront qu’en 2000, et que la pérennité des logiciels n’est pas encore assurée.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


par Olivier Ménager