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Subiteo était parti trop tôt

L’équipe fondatrice de Subiteo (ex-Fast Point) avait le même profil que Cambio. Elle avait, elle aussi, fait ses classes chez quelques opérateurs de renom (Colt, C & W, Facilicom, Cegetel…). Mais le projet était très différent.

Largement en avance de phase sur le dégroupage total, Subiteo voulait construire son propre réseau de collecte DSL, sans même passer, comme ses confrères, par les étapes Netissimo, Turbo IP ou Connect ATM. Il voulait déployer ses propres BAS et DSLam, et acheter un réseau de collecte ATM, qu’il aurait lui-même administré de bout en bout. Il ne voulait cibler que les PME-PMI, mais toutes les PME-PMI à partir de 3-4 personnes. Il entendait être attractif en termes de qualité et de débits garantis, et non pas seulement en termes de prix faciaux.À partir de 2002, ses offres d’accès ADSL et SDSL devaient être relayées par des services Internet associés et des services applicatifs en ligne. Subiteo voulait développer une force de vente directe et indirecte, cette dernière se chargeant plutôt de la clientèle résidentielle. Une dizaine de grandes villes devaient être couvertes dès le second semestre, par colocalisation dans quelque 200 sites répartiteurs de France Télécom. À fin 2003, l’objectif était de 40 agglomérations. Le nouvel entrant, qui employait déjà une trentaine de personnes fin février, prévoyait un effectif de 90 employés à la fin de l’année.Incepta, le fonds d’investissement du groupe Bechtel, spécialisé dans le financement de déploiement d’infrastructures, avait promis une avance d’amorçage de 5 millions d’euros. Mais, pour un projet aussi ambitieux, il en aurait fallu six fois plus. Et, bien sûr, dans le contexte actuel, ce complément n’a pas pu être trouvé.

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La rédaction