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Streaming sans fil : PacketVideo aussi

L’israélien Emblaze Systems n’est pas le seul à proposer une solution de streaming vidéo en temps réel pour les réseaux mobiles de 2e, 2,5e et 3e générations. Il est talonné par le Californien PacketVideo, qui vient de s’implanter en France.

Le profil du Californien PacketVideo est sensiblement différent de celui de son challenger israélien. C’est, tout d’abord, une authentique start-up, fondée à San Diego en 1998. Il se consacre exclusivement aux technologies de streaming vidéo en temps réel pour les réseaux mobiles, alors qu’Emblaze Systems n’est que le résultat d’une diversification d’une société plus ancienne, GEO Interactive Media Group (voir la lettre Télécoms n?’ 70).
Autre grande différence : PacketVideo développe une solution entièrement logicielle, alors qu’Emblaze a cru devoir s’appuyer, côté client, sur un lecteur ASIC spécifique, qu’il faut obligatoirement incorporer dans le terminal mobile, combiné ou PDA.
Le Californien, enfin, a d’emblée sauté les étapes MPEG1 et MPEG3. A Cannes, lors du récent 3GSM World Congress, il a ainsi présenté la version 2.0 de sa solution PVPlatform, qui est la première du marché à pouvoir délivrer des services audio et vidéo sans fil conformément à la norme d’encodage et de compression MPEG4. C’est une solution de bout en bout, comprenant un encodeur de 9,6 à 384 kbit/s PVAuthor, un serveur PVServer et un logiciel client PVPlayer.
Le serveur présente la particularité d’appliquer une technologie dite FrameTrack, qui ajuste automatiquement le débit des trames à la qualité vidéo détectée par le client PVPlayer. Au 3GSM World Congress de Cannes, on apprenait également que la solution PVPlatform 2.0 était déjà testée par Swisscom Mobile sur son réseau GPRS.
Face à Emblaze, PacketVideo donne l’impression de former un second groupe d’influence. Parmi ses investisseurs, on trouve GE Equity, Intel Capital, Kyocera, Mobile Internet Capital, Motorola Ventures, le groupe Nexus, Qualcomm, la famille Rockefeller, Siemens Mustang Ventures, Softbank Technology, Sun Microsystems, Crédit Suisse First Boston, Philips, Reuters, Sonera, Sony of America et Time Warner.
Parmi ses partenaires techniques, on peut citer Motorola, Mitsubishi et Nortel Networks. Le client PVPlayer sera ainsi intégré aux prochains terminaux GSM/GPRS de Trium/Mitsubishi. La solution PVPlatform sera testée sur des infrastructures Nortel Networks, puis commercialisée conjointement auprès des opérateurs et des fournisseurs de services.
A l’inverse, Emblaze Systems compte dans son camp des constructeurs de terminaux comme Samsung, Ericsson, Nokia ainsi que Lucent Technologies, avec lequel il vient d’ailleurs de créer une filiale commune, Orca Interactive. Parmi ses éditeurs de contenu partenaires, on peut citer TVRessources, Associated Press, MTV, ClickPlay, ITN et Hollywood.com. Sa solution de bout en bout est testée aujourd’hui par France Télécom, One2One, ITN, Bright Alley et Sonofon.
Emblaze est également un contributeur actif du WMF (Wireless Multimedia Forum), dans lequel on trouve Intel, Texas Instruments, Lucent Technologies, Cisco Systems, Toshiba, Matsushita, Samsung, NTT DoCoMo, AT & T Wireless, Sprint PCS, Walt Disney et Warner Brothers. Ce forum cherche à définir un format de streaming entre les serveurs et les clients, ainsi qu’un format d’échange entre les systèmes de création et les serveurs.
Plus récemment, Emblaze s’est également doté d’une filiale à 100 %, Emblaze Research, à partir de la société Zapex Research, qu’il a rachetée. Celle-ci est entièrement dédiée au développement de ses circuits ASIC spécifiques.
PackVideo, de son côté, aligne plus de 100 ingénieurs de développement de très haut niveau, qui, au cours de leur carrière, ont déjà déposé 75 brevets. Il a installé à Londres son quartier général européen, et vient de confier à Patrick Parodi la direction de ses nouveaux bureaux de Paris et de Nice, destinés à couvrir l’Europe du Sud (France, Espagne, Italie) (www.pv.com) (www.emblaze.com).

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Jean-Claude Streicher