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Stop ou encore ?

Chaque mois, Internet Professionnel invite un professionnel du secteur à s’exprimer sur un sujet qui lui tient à c?”ur.

L’une des grandes questions que se posent aujourd’hui, à juste titre, les entreprises, porte sur le choix des projets internet sur lesquels focaliser leur énergie et leurs ressources. Là où l’année passée, la plupart d’entre elles s’enthousiasmait sur les nouvelles idées de sites, sur les modèles B to B to C ou encore sur les bienfaits des places de marché, nous constatons aujourd’hui deux attitudes caricaturales, radicalement opposées : certaines stoppent brutalement leurs développements, tandis que d’autres continuent à foncer coûte que coûte.Et si nous en revenions aux règles élémentaires de l’économie ! Et si nous nous intéressions à nouveau au calcul du retour sur investissement (le fameux “ROI“) ! Certains spécialistes vous affirmeront que sur internet : “C’est compliqué, on n’a pas de recul…”. C’est faux ! Il faut seulement apprendre à le mesurer. Il représente en effet LE principal critère de choix pour un projet internet. Il nécessite cependant d’être accompagné de deux conditions. D’une part, il ne doit pas s’arrêter aux gains “financiers” immédiatement constatables (chiffre d’affaires, bénéfice…), mais doit aussi tenir compte des gains de productivité. D’autre part, lors de son calcul, il faut savoir accepter une part d’incertitude (celle liée à l’innovation des modèles mis en place), tout en s’astreignant à documenter ses expériences pour diminuer progressivement cette marge d’erreur.Mais revenons à la première de ces conditions, celle sur laquelle nous avons le plus souvent à nous exprimer. Et prenons l’exemple de l’intranet. Ce dernier constitue le type même du projet qui, jusqu’à présent, relevait de l’évidence ou de la profession de foi. Mais aujourd’hui que chaque entreprise a son lot de “N” intranets, personne ne sait comment justifier leur mise en place au sein de tel ou tel département, ou de telle ou telle filiale. Le recours au calcul du “ROI” constitue alors le bon indicateur, dès lors que l’on raisonne en gain de productivité et non en gain sonnant et trébuchant. Il devient en effet tout à fait possible de mesurer (par des entretiens ou des observations sur le poste de travail) ce qu’un accès facilité à l’information permet de gagner, fonction par fonction au sein de l’entité visée.Un autre exemple concerne évidemment celui des échanges interentreprises : là où la majeure partie des attentes se résumait aux gains financiers liés aux achats, il est aujourd’hui évident pour beaucoup d’industriels que les gains proviendront, à l’avenir, de l’automatisation d’échanges manuels ou de processus complexes.Plutôt que l’attitude dogmatique, il est donc temps de revenir enfin à la logique rationnelle du “ROI“, un système qui s’adapte parfaitement aux projets internet !

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Jean-Yves Grisi*