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Stockage : NAS et SAN, deux solutions efficaces mais onéreuses

Les techniques de stockage NAS et SAN ont des degrés de maturité différents. Elles sécurisent les données et en assurent une gestion plus rationnelle.

À peine 50 % des capacités de stockage des entreprises sont employées, réparties principalement entre les disques durs des différents postes. En utilisant une baie de disques, on passe à 70 % de capacité, donc à une optimisation des ressources supérieure “, explique Christian Laporte, chef de produits Stockage chez HP. Avec la masse de données issue d’Internet et du système d’information, le stockage sera le prochain poste critique de l’entreprise. “Selon les analystes du Gartner Group, le stockage représentera près de 75 % des dépenses de l’entreprise, pour un montant global de 33 milliards de dollars [35,13 milliards d’euros], d’ici à 2003. Il en représente déjà 50 % aujourd’hui “, détaille Géronimo Munoz, directeur général d’Auspex France.

Des techniques de stockage réservées aux grands comptes

Trois techniques de stockage se disputent les faveurs de l’entreprise : le stockage décentralisé, historique, DAS (Direct Attached Storage) ; le stockage centralisé sur réseau local, NAS (Network Attached Storage) ; et le stockage sur réseau indépendant, le plus souvent Fibre Channel, SAN (Storage Area Network). Le choix sera dicté par les besoins de l’entreprise, mais le prix des deux dernières techniques les réserve aux grands comptes. On trouve plus souvent le SAN au sein de sociétés traitant un volume de données important, comme les opérateurs, et le NAS chez celles qui ont besoin de partager les données et d’y accéder rapidement. Selon Géronimo Munoz, l’avantage du NAS est l’indépendance. “La gestion centralisée du NAS donne une indépendance des données vis-à-vis des applications et permet donc une administration plus facile. Le NAS s’impose quand les données doivent être réutilisées et sécurisées.” Toutefois, comme l’explique Josée Vanucci, chef de la division SAN d’IBM, “le NAS génère un trafic sur le réseau local, pour lequel il n’est pas fait. Il induit le partage au détriment de la performance et des coûts de gestion, ce qui grève la production.”Et de prêcher pour le SAN quand il faut “industrialiser les données “. Le choix se fera donc en fonction d’une adéquation entre le coût et les besoins. Si ces nouvelles architectures permettent de consolider les données de manière plus rationnelle, les coûts associés (entre 2 000 F et 3 000 F ht le gigaoctet pour un SAN ou un NAS), méritent réflexion en amont. Par ailleurs, le retour sur investissement et le coût total d’utilisation restent pour le moins nébuleux pour le moment. De même, l’interopérabilité est encore le plus souvent un v?”u pieux.

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FABRICE FROSSARD