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Steria industrialise son recrutement

Pour séduire mille sept cents candidats, la SSII joue l’intégration et la fidélisation. Elle garantit à ses nouveaux collaborateurs la mobilité, un actionnariat salarial et l’esprit start up.

La reprise des filiales de services européennes de Bull (Integris) ne remet pas en cause les perspectives d’embauche de Steria ?” du moins, pour cette année. La SSII entend toujours recruter mille sept cents collaborateurs. Pour cela, elle ne néglige aucun canal. L'” opérateur global de services ” engage même 15 % de jeunes diplômés, non-informaticiens, qu’il forme à ses métiers. Une cinquantaine de chargés de recrutement ?” soit 1 % de l’effectif total ?”, se consacrent à la recherche de ces nouveaux talents. Ils ne dépendent pas de la direction des ressources humaines, mais des différentes divisions du groupe. Ils mènent le premier entretien, puis soumettent pour validation la candidature au responsable dont dépendra le nouveau collaborateur. Ce dernier est reçu par son parrain lors d’une journée d’accueil, baptisée Well.com. Suivra une rencontre avec un Assistance Manager (ou chargé de la relation collaborateur). ” Au-delà de l’entretien annuel, celle-ci a pour mission de le fidéliser en s’enquérant de ses souhaits d’évolution ou de mobilité et des problèmes éventuels qu’il peut rencontrer avec un client, précise Gérard Guyodo, directeur général de Steria. Chaque Assistance Manager est chargé d’une dizaine de collaborateurs. Il seconde le responsable, qui, à la tête d’une cinquantaine de personnes, ne peut entretenir une relation avec chacune d’entre elles. “

Trois mille salariés actionnaires détiennent 37 % du capital

En parallèle, le comité d’évaluation des ressources de l’entreprise évalue, chaque année, l’ensemble du personnel, avec une projection à trois et cinq ans pour chaque employé, quel que soit son rang. ” La “mobilité garantie” n’est pas une expression vaine. A l’issue d’une mission, un collaborateur peut changer de région ou de pays s’il le souhaite. “En ce qui concerne sa politique participative, Steria a mis en place depuis 1984 un plan d’épargne entreprise. Elle propose, deux fois par an, à ses collaborateurs des actions avec une décote de 20 % et un abondement de la société. Trois mille salariés actionnaires détiennent ainsi 37 % du capital de cette dernière. ” C’est un avantage extrasalarial très fort. Les employés qui ont placé de l’argent depuis dix ans se retrouvent aujourd’hui à la tête d’une coquette somme. ” En revanche, les stock options ne concernent que les principaux responsables, soit 10 % de la population. Un autre sujet de fierté pour Gérard Guyodo est la création, en essaimage, de quarante-deux jeunes pousses en l’espace de trois ans. ” Nous avons limité le turnover lié à l’aventure de la nouvelle économie en créant nos propres start up. Nous comprenons d’ailleurs très bien le désir de changement. Beaucoup de ceux qui nous avaient quittés pour une start up reviennent chez nous. ” Le retour des enfants prodigues ?

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Xavier Biseul