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StepStone France menacé de fermeture

Fermetures de filiales, suppressions d’emplois, la survie de StepStone se paie au prix fort. Après l’arrêt du site anglais, les implantations française et italienne sont menacées par des résultats décevants.

La publication vendredi 2 novembre des résultats trimestriels du scandinave StepStone a sonné le glas des ambitions d’un acteur historique du recrutement en ligne. La société avait pourtant réalisé le premier chiffre d’affaires européen du secteur en l’an 2000 (52 millions d’euros).Dans les mois à venir, les effectifs de StepStone devraient passer de 876 postes, actuellement, à moins de 350, contre 1369 l’an dernier à la même époque.” C’est le pire scénario imaginable “, commente l’un des responsables de StepStone France, Christophe Lechère.Sur les trois premiers trimestres 2001, StepStone cumule des pertes abyssales de près de 142,5 millions d’euros (soit 932,7 millions de francs).Depuis plusieurs mois, on savait les dirigeants de la société à la recherche d’une porte de sortie.Au début du mois d’octobre, on évoquait encore un rachat de StepStone par le groupe Adecco, spécialiste du travail temporaire. Aujourd’hui, cette option n’est plus d’actualité.

StepStone France et Italie dans la ligne de mire du nouveau PDG

Dans l’attente d’une prochaine recapitalisation, la société décide de stopper ses activités sur les marchés jugés non rentables.Le site anglais a ainsi fermé ses portes en moins de 24 heures. Avec des résultats “décevants “, StepStone France (75 collaborateurs), actuellement touché par un second plan social, et StepStone Italie sont également dans la ligne de mire du nouveau PDG, Colin Tenwick.Après avoir sévi dans le logiciel libre, cet ex-directeur général de RedHat Europe, a pris, début octobre, les rennes de StepStone.Quelques semaines plus tard, le couperet tombe, le site d’emploi en ligne présent dans dix-sept pays, se replie sur huit marchés “régionaux”.Parmi les survivants on retrouve aujourd’hui l’Allemagne et la Belgique, tous les deux dans le vert, mais aussi d’autres marchés au potentiel jusqu’ici insoupçonnés, comme le Luxembourg ou la Finlande.

… ” un échec dû aux marchés boursiers, à la baisse du recrutement et au management… “

Pour Christophe Lechère, l’échec actuel est à mettre à l’actif des marchés boursiers, de la baisse du recrutement en ligne et des erreurs de management qui ont pu être commises.Sur ce dernier point, le directeur marketing et développement pointe la situation de la filiale française, et la difficile “gestion de lhumain” dans les entreprises Internet.A StepStone France, comme ailleurs, il a parfois été difficile de maintenir la motivation. “Le turnover était important, nous avons connu trois DRH en un an et demi et quatre directeurs commerciaux “, conclut Christophe Lechère.

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Philippe Crouzillacq