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Stéphane Richard soutient la création d’un marché unique des télécoms

Dans un entretien au Figaro, le patron d’Orange déclare qu’il est « urgent de créer un vrai marché unique des télécoms » et « qu’un régulateur unique » soit nommé.

Difficile pour les opérateurs européen d’avancer en ordre dispersé face aux Américains et aux Chinois. Pour y parvenir, la seule solution reposerait sur la création d’un marché unique. En poussant vers cette organisation, le patron de France-Télécom/Orange, rejoint l’idée de Joaquin Almunia, vice-président de la Commission Européenne et commissaire européen à la Concurrence.

Dans un entretien au Figaro du 25 février 2013, Stéphane Richard insiste sur cette stratégie qui permettra de « créer un vrai marché unique des télécoms. » Il poursuit sur cette idée en précisant qu’il s’agit d’un « choix politique » nécessaire pour aller « plus loin dans la construction européenne et faire de l’Europe une vraie puissance en matière de télécoms ».

Le patron d’Orange balaie toute idée de réseau paneuropéen. « Dans le mobile, la concurrence se fait par les infrastructures au sein de chaque pays, explique-t-il. Il peut y avoir une logique de partage des réseaux par pays, mais cela n’a aucun sans de partager les réseaux mobiles roumain et tchèque. »

Convaincre Google de financer l’Internet haut débit

Dans le même entretien, Stéphane Richard commente la décision de l’Europe de réduire sa participation à l’Internet haut débit en passant de 9 à 1millliards d’euros. Il rappelle que le haut débit « coûte entre 250 et 300 milliards d’euros » et que « l’effort principal » repose sur des opérateurs « exsangues ». Il ajoute un commentaire : « 9 milliards, ce n’était déjà pas beaucoup, mais un milliard, c’est infinitésimal. » Il regrette que l’Europe ne soutienne pas le numérique de manière plus solide. « Le digital est [une] clé pour l’avenir, la compétitivité et l’emploi. »

Le dernier point abordé dans cet entretien concerne Google. Comme les autres opérateurs, Orange souhaiterait qu’il participe au financement « des réseaux qu’il emprunte ». Il se démarque de la stratégie de Free qui n’a pas hésité à couper la publicité. « La menace de prendre en otage les utilisateurs est une menace de papier. Au-delà des grands discours, nous préférons coopérer avec Google pour réfléchir à une utilisation plus rationnelle de nos réseaux. » Il n’a hélas pas précisé à quel stade en sont ces discussions.

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Pascal Samama