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Stanislas de Bentzman (groupe Devoteam) : ‘ Nous espérons réaliser 3 à 4 % de notre chiffre d’affaires au Moyen-Orient ‘

Réorganisé, Devoteam souhaite désormais consolider sa présence en Europe. Outre le rachat des filiales informatiques de Colt Telecom, la SSII investit un nouveau segment de marché, le Moyen-Orient.

01 Informatique : Après avoir scindé, en septembre 2003, le groupe Devoteam en deux entités, vous rachetez les filiales de services informatiques de l’opérateur Colt Telecom en France. Pouvez-vous détailler les
raisons de cette acquisition ?
Stanislas de Bentzman : Nous avons acquis les filiales de services informatiques Apogée Communications et Asthea Ingénierie du groupe Colt Telecom fin décembre 2003, dans de très bonnes conditions. Nous nous sommes mis
sur les rangs, dès que nous avons entendu parler de leur mise en vente. Reconnue sur le marché, leur expertise en sécurité et en pilotage d’infrastructures informatiques nous permettra de répondre aux besoins de nos grands comptes, devenus exigeants
en matière de consolidation de système d’information, de conseil en performance, en sécurité et en optimisation d’infrastructures.Quelle est la situation financière du groupe Devoteam ?Aujourd’hui, le groupe se porte bien. Nous disposons de 50 millions d’euros de fonds propres, d’une trésorerie confortable avec 17 millions d’euros, et d’aucune dette. Enfin, notre profitabilité devrait peu à peu
s’améliorer. Le résultat opérationnel ?” en baisse depuis 2000 (marge de 16 % en 2000, 11 % en 2001, et 0 % en 2002) ?” progresse à nouveau. Plus en détail, le quatrième trimestre 2003 devrait afficher un résultat
opérationnel en hausse ?” d’au moins 3 % ?” et il devrait augmenter au premier semestre 2004. Nous commençons à regagner de l’argent, même si notre restructuration a eu un impact direct sur notre rentabilité.Quels sont vos objectifs de rentabilité pour l’année 2004 ?Notre conquête de parts de marché et de marges reprend, et nous prévoyons de consolider notre présence en Europe par une croissance organique de manière séquentielle, trimestre après trimestre. Il convient, néanmoins, de tenir
compte des conséquences de notre réorganisation et de la crise que nous avons subie. Il n’est pas si évident de traiter des affaires avec trois cents personnes en moins par rapport à 2002.Quels types de contrats avez-vous signé au Moyen-Orient ? Et quelle part de chiffre d’affaires estimez-vous réaliser dans cette région ?Nous avons commencé à prospecter les marchés du Moyen-Orient, il y a deux ans. Et ce, au moment où nous voulions résoudre nos problèmes de sureffectifs. Les pays du Moyen-Orient ne disposent pas ou peu d’un savoir-faire
technologique local. Et, leurs besoins informatiques s’avèrent énormes. Les pays arabes ?” irrités par la politique extérieure des Etats-Unis et, notamment, par la guerre en Irak ?” souhaitent, aujourd’hui, travailler avec
d’autres acteurs que les Américains. Cette réalité politique a représenté une opportunité pour Devoteam, notamment aux Emirats arabes. Nous avons signé des contrats avec l’opérateur saoudien, mais aussi au Yémen et en Iran pour déployer le projet de
commerce électronique du ministère du Commerce iranien.Quelle est votre stratégie offshore ?Dans la mesure où nous réalisons pas ou peu de développements d’applicatifs, la stratégie offshore ne constitue ni une priorité, ni une nécessité à court terme. Toutefois, ces marchés nous intéressent aussi. Aujourd’hui, nous
analysons les opportunités éventuelles, notamment en Europe de l’Est et en Chine.

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Clarisse Burger