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Stabilisation des fraudes à la carte bancaire sur Internet

Fia-net, l’assureur des transactions en ligne publie, dans son livre blanc annuel, cet étonnant constat : malgré le boom que connaît le commerce électronique, le taux de fraude reste stable.

Le nombre de fraudes à la carte bancaire sur Internet resterait stable, d’après le livre blanc annuel de Fia-net, alors que le commerce électronique explose. Ainsi, 3 486 fraudes ont été déclarées en 2002, contre 3 444 en
2001 (sur un échantillon constant de 819 cyber-commerçants affiliés au service d’assurance de Fia-net). Soit une augmentation de 1,2 % sur un an.

+57,7 % de transactions en ligne

Dans un même temps, le commerce électronique présentait des baromètres au beau fixe. Selon L’ACSEL (l’Association pour le commerce et les services en ligne), les transactions en ligne, au premier trimestre 2003, ont augmenté de
57,7 % par rapport à la même période l’année précédente.Cette situation s’explique simplement : en tout acheteur ne sommeille pas un fraudeur. ‘ La fraude de mauvaise foi représente une minorité des délits. Certains acheteurs, pour éviter d’être dans le rouge en
fin de mois, n’hésite pas à utiliser la législation, puisqu’elle est en leur faveur
[La législation contraint les banques à rembourser un achat effectué par carte bancaire sans saisie du code PIN quand un acheteur affirme ne pas en être
l’auteur. Les banques se retournent alors vers les commerçants, NDLR]. Mais dans ce cas, il s’agit de paniers de petit montant ‘, détaille David Botvinik, PDG de Fia-net.Au contraire, le délit à la carte bancaire sur Internet organisé par des ‘ professionnels ‘ concerne des montants de plus en plus importants. Ainsi, le coût moyen d’un sinistre est aujourd’hui estimé à
516 euros, contre 413 euros en 2001.

Certains marchands refusent la vente

Ces spécialistes du recel, ciblent les secteurs à la mode comme la téléphonie, l’électronique grand public… et s’attaquent en priorité aux nouveaux entrants sur le web, mal préparés au commerce électronique comme aux poids lourds
de la vente à distance.Plus étonnant, voir inquiétant, le tourisme devient également une des proies des fraudeurs. En 2002, il a représenté 23 % des arnaques en valeur. ‘ Cela concerne principalement des vols secs,
précise David Botvinik. Et comme les services spécialisés n’arrivent pas à les retrouver, cela implique qu’il s’agit non seulement d’une fraude à la carte bancaire, mais également à l’identité. ‘Dans le doute, certains marchands, ayant mis en place des procédures d’identification, n’hésitent pas à refuser la vente. Ou proposent des paiements de subsitution comme le chèque ou le virement bancaire. ‘ Des
acheteurs vexés parce que leur paiement n’a pas été accepté en raison de suspicion de fraude, alors qu’ils sont bien les possesseurs réels de la carte, nous contactent. C’est un nouveau phénomène. L’enjeu de demain pour les acteurs de l’e-commerce
est d’identifier les consommateurs honnêtes
‘, souligne David Botvinik. On en revient toujours à cette histoire du bon grain et de livraie.

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Hélène Puel