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SSII : difficile d’émerger dans un océan de prestataires

Les SSII peinent à se faire connaître des informaticiens. Les changements de nom et la kyrielle de prestataires en arrivent à brouiller leur image.

Deux sociétés de services émergent du paysage de ce secteur moyennement connu des informaticiens. IBM Global Services et Cap Gemini Ernst & Young. Le premier a réussi son virage vers les services entamé il y a plus de dix ans. Sa communication se décline sur tous les médias et peut afficher des expériences vécues et des clients satisfaits. Mais les informaticiens ne comprennent pas le sigle IGS, de plus en plus utilisé par les commerciaux du groupe. Même tendance chez Cap Gemini Ernst & Young, dont le nouveau nom perturbe. Les marques Cap ou Cap Gemini étaient bien mieux reconnues. Quant à l’acronyme CGEY, il n’évoque rien.Les spécialistes de l’image le savent : tout changement de nom perturbe la notoriété d’une entreprise. Experian, T-Systems, CS et SchlumbergerSema, l’ont vécu à des degrés divers. Experian davantage que les autres en délaissant le nom de SG2. T-Systems aussi en regroupant Soleri et Debis. Quant à la transformation de CS Communication et Systems, elle a eu le même effet : les informaticiens connaissaient “Compagnie de Signaux” qui, pourtant, n’avait pas de sens en termes de technologies de l’information. Seul SchlumbergerSema réussit à se maintenir en accolant deux noms.

Une communication tournée avant tout vers les directions

Globalement, renommée rime avec taille de l’entreprise. Les grandes SSII généralistes, Unisys, Atos, ICL ou Steria, atteignent des taux élevés. Leurs cons?”urs qui se déclinent sur une technologie, un métier ou une zone géographique étant moins bien notées, comme Arès (distribution/intégration), ADP-GSI (solutions paye et ressources humaines) ou Inforsud (localisée dans le sud de la France).Il reste que le principal motif de la faible notoriété de certains acteurs s’explique par le grand nombre de prestataires, aux noms peu typés. C’est le cas de Getronics Decan, Groupe Focal, CSC, Econocom, Cegedim ou Team Partners. D’autres ont introduit la confusion en changeant d’activité, comme ICL ou Unisys, deux anciens constructeurs d’ordinateurs.En matière de communication, les SSII privilégient une cible choisie parmi les PDG, DSI et directeurs opérationnels. Peu usent de l’annonce publicitaire, préférant les communiqués de presse sur leur activité financière ou leurs contrats. Transiciel est le seul à avoir eu recours à la télévision et au cinéma. T-Systems et Cap Gemini Ernst & Young font passer leurs messages par voie de radio et d’affichage. Logica, Steria et GFI ont aussi testé les panneaux publicitaires. Et si toutes les SSII font appel à la presse spécialisée, elles le font à des degrés très divers. IBM, Cap Gemini Ernst & Young et T-Systems sont à ce titre les plus grands annonceurs. Ils investissent deux à cinq fois plus que ADP-GSI, Cegedim, SchlumbergerSema, Steria, Team Partners, Teamlog et Transiciel. Et dix à quinze fois plus que les autres. Pour celles-ci, la petite annonce d’emploi reste le principal moyen de soigner son image.

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Hubert d'Erceville