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Sous le feu des critiques, le PDG d’Uber démissionne

Malmené par un grand nombre de scandales et d’affaires judiciaires, le PDG du service de VTC Uber, Travis Kalanick, démissionne de son poste de dirigeant de la plus belle pépite de la Silicon Valley.

Vol de propriété intellectuelle, pistage illégal des utilisateurs, logiciel d’esquive de la police, agressions physiques, sexisme à l’échelle de l’entreprise : la liste des casseroles que traîne Uber est longue, et c’est ce qui a coûté sa place à son charismatique fondateur et PDG Travis Kalanick comme l’annonce le quotidien américain The New-York Times. Loin d’être un dommage collatéral, cette éviction est totalement à charge du dirigeant qui non seulement porte sa marque plus que n’importe quel PDG dans la Silicon Valley, mais est aussi directement responsables de plusieurs affaires, comme l’agression en mars dernier d’un chauffeur… Uber.

Travis Kalanick s’était déjà éloigné de la direction à la suite du décès de sa mère, mais cette fois-ci l’éviction est officielle : après “des heures de discussions”, Mr Kalanick a finalement cédé face aux actionnaires principaux de l’entreprise. Cette mise à l’écart n’est cependant pas totale, puisqu’il conserve sa place au comité de direction d’Uber et contrôle toujours une majorité des votes grâce à ses actions.

Un mastodonte secoué

Si les investisseurs ont à ce point fait pression sur Kalanick, c’est que l’heure est grave. Et qu’ils ne tiennent pas à abîmer ce qui est l’un des plus beaux fleurons de l’ère numérique : en moins de 10 ans, Uber est devenu une entreprise qui pèse 70 milliards de dollars et qui, contrairement à de nombreux entreprises logicielles et/ou de services, ne repose pas uniquement sur une valorisation boursière. Uber génère du cash et se retrouve en situation de quasi monopole dans de nombreux pays, même si des législations locales – même aux USA – ont tenté de freiner son irrésistible ascension. 

Le comité de direction a donc décider de limiter la casse et compte changer la culture de l’entreprise notamment en la féminisant. Quant à Mr Kalanick, sont retour aux commandes n’est pas exclu puisqu’il a confié aimer Uber “plus que tout au monde”. Une empathie qu’on lui souhaite d’étendre au reste des humains s’il revient un jour à la tête de l’entreprise qui a révolutionné la façon de consommer les taxis.

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