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SOS-hadopi.fr bientôt à la rescousse des internautes

Ce site proposera dans quelques jours un service d’assistance aux internautes menacés d’amendes ou de déconnexion par la Hadopi. Ses créateurs s’opposent aux logiciels de sécurisation voulus par le gouvernement.

Les internautes accusés de téléchargement illicite auront bientôt quelqu’un vers qui se tourner. D’ici à quelques jours, sos-hadopi.fr proposera de prendre leur défense. Le site, qui ouvrira le 15 septembre 2010, se présente comme « un service d’assistance technique et juridique face au délit de négligence caractérisée instauré par la loi Hadopi ». Cette sanction est l’ultime étape de la réponse graduée. Les internautes qui n’auraient pas sécurisé leur accès à Internet afin d’empêcher tout téléchargement illicite peuvent être punis d’une amende, voire d’une suspension de leur connexion.

sos-hadopi.fr doit leur permettre de prouver leur innocence, sans avoir recours aux logiciels de sécurisation prévus par la loi. Car les créateurs de ce service voient en ces derniers de véritables spywares, espionnant les internautes et consignant leurs activités numériques.

« Par analogie, dans le monde réel, cela reviendrait à installer une caméra dans son appartement afin de surveiller ses moindres faits et gestes. Chacun comprendra qu’il s’agit d’une atteinte violente à la vie privée, ainsi qu’au principe de la présomption d’innocence », expliquent-ils en préambule à la présentation de leur service.

Des militants anti-Hadopi

A ce stade, le site ne dévoile pas ses moyens d’action, ni même si ses services seront payants ou gratuits. Mais il n’a pas vocation à proposer des solutions permettant de contourner la loi. Pas question, par exemple, d’expliquer aux internautes comment télécharger des contenus illicites à l’abri des regards indiscrets.

Certains créateurs de ce projet ont déjà fait parler d’eux. Renaud Veeckman s’est illustré en déposant la marque Hadopi, six mois avant le gouvernement, en mai 2009. Il a depuis créé le groupe Apiadopi et réfléchit à de nouveaux modèles pour la distribution de contenus numériques.

Jérôme Bourreau-Guggenheim a quant à lui été victime avant l’heure de la Hadopi. En 2009, son employeur, TF1, le licencie pour avoir critiqué le texte de loi antipiratage du gouvernement. Il a créé l’association « Affaire d’opinion », avec l’ambition de défendre les valeurs démocratiques et la libre expression. Ces deux militants anti-Hadopi dévoileront leur nouveau projet le 13 septembre prochain, deux jours avant l’ouverture de leur site. Comme il se doit, ils distillent déjà quelques informations sur Twitter et Facebook.

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Stéphane Long