Passer au contenu

SonicMQ au c?”ur de l’accélérateur de particules européen

Un bus JMS standard permet au Cern de bâtir le futur système de contrôle et de remontée d’alertes du LHC, l’un des plus grands accélérateurs de particules atomiques du monde.

Parmi les instruments scientifiques les plus grands et les plus complexes au monde, figurent les accélérateurs du Centre européen pour la recherche nucléaire (Cern). Après le grand collisionneur électrons-positons et le super-synchrotron à protons, le grand collisionneur de hadrons (LHC) prendra la relève de ses prédécesseurs, d’ici à 2004, pour mener de nouvelles expériences sur la structure de la matière. Ses mensurations ont de quoi impressionner : 27 kilomètres de long, 10 accélérateurs interconnectés, 50 000 capteurs, 2 000 serveurs, 5 000 clients, etc.Pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble, le Cern s’est lancé dans un projet de refonte de ses systèmes de contrôle et de remontée d’alertes, jusqu’alors fondés sur des technologies propriétaires. Le Controls Middleware Project s’appuiera, dès 2003, sur deux réseaux et technologies distincts. Les données temps réel provenant des machines circuleront sur un bus Corba client-serveur. Le reste des informations sera véhiculé, au centième de seconde près, sur un bus Java Message Interface (JMS) conforme au modèle publication-abonnement. Ainsi, l’ensemble des applications de contrôle et d’analyse, basées principalement sur J2EE (Java 2 Enterprise Edition), pourront-elles s’abonner à des files de messages dans une logique de couplage faible.

Le standard JMS choisi pour sa pérennité

Après le succès de la maquette de faisabilité, le projet entre maintenant en production. Le Cern s’est appuyé sur le middleware orienté messages SonicMQ Messaging Server, de Sonic Software, pour la mise en ?”uvre du bus. “Le produit a fait ses preuves sur de plus fortes volumétries, et son éditeur offre des gages de pérennité “, commente Kris Kostro, responsable du projet middleware au Cern. Ces deux critères sont importants, car SonicMQ fera partie intégrante du système chargé de maintenir l’activité du champ magnétique qui accélérera les particules.“Le choix de JMS est avant tout celui des standards et de l’ouverture. Nous évaluons la pérennité d’un système fondé sur cette technologie à quinze ans “, explique Kris Kostro. Pour éviter toute défaillance, SonicMQ sera installé dans une machine en cluster. Si un serveur de file de messages vient ainsi à tomber en panne, le système de contrôle ne sera pas touché. “Au-delà de sa robustesse, JMS pérennise nos développements et diminue leur coût “, conclut Kris Korto.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frédéric Bordage