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Solutions mobiles : le bon de commande est roi

Les applications mobiles s’installent durablement lorsque la force de vente est itinérante. Le contexte des transactions reste déterminant dans le choix de l’équipement. Par

Accroître les ventes… C’est dans cette optique que les solutions de gestion de la relation client (GRC) des salariés nomades automatisent la saisie des bons de commandes. C’est pour répondre à des contextes de vente très particuliers que les entreprises investissent dans ces solutions, à l’instar de la société Cades, spécialisée en articles de décoration intérieure. “Nous réalisons l’essentiel de nos ventes d’articles durant les cinq jours du Salon de la décoration et de la maison. Les clients affluent, ce qui nous oblige à saisir 100 000 lignes de commandes pendant le salon”, souligne Jean-Alain Marquis, directeur du système d’information de Cades.

GPRS, GSM…

L’entreprise a donc choisi la solution iAnywhere m-Business Studio, déployée en janvier 2002 par la société C2A Informatique. Elle permet de saisir des bons de commandes à la chaîne, à partir d’une base de 20 000 articles. Même constat chez Carglass, dont l’activité repose sur la réparation et le remplacement de pièces de verre sur les véhicules automobiles. Sa filiale Euro-Busglass se spécialise quant à elle sur les ventes en direct auprès de sociétés qui exploitent des cars ou des bus. C’est cette contrainte qui a poussé l’entreprise à adopter en novembre 2001 une solution mobile de vente en face à face déployée par Micropole Univers. “L’utilisation d’assistants numériques reliés en temps réel au service MIB [Mobile Internet for Business] de France Télécom offre au commercial l’accès à tous les prix ainsi qu’au dossier client. Les devis effectués en face à face sont transmis par fax ou par courrier électronique”, précise Michel Dalmas, directeur de l’informatique chez Carglass. Autre problème : le suivi administratif des équipes distantes. “Un visiteur médical n’est pas un commercial. Afin de recenser depuis le siège les contacts noués avec les médecins ainsi que les actions d’information qui sont menées, nous utilisons un assistant Handspring Visor équipé d’un lien GSM. Nos directeurs commerciaux, également nomades, récupèrent à leur tour ces informations. Quant aux équipes, elles gèrent aussi leurs notes de frais et leur emploi du temps”, détaille Frédéric Mas, directeur général des Laboratoires Therabel.Si les technologies employées pour connecter l’itinérant à son entreprise sont jeunes, elles n’en sont pas moins jugées stables par les entreprises. “Nous avons opté pour le téléphone GPRS et Bluetooth T39M d’Ericsson, ainsi que pour les assistants personnels de la famille iPAQ H3870 de Compaq. L’envoi des devis par e-mails ou par fax vers nos clients et notre espace de bureaux mobiles s’effectue sans entrave”, se réjouit Michel Dalmas. Mais les entreprises penchent le plus souvent vers des solutions de passerelles qui expédient les informations vers une base de données spécifique. “Pour l’instant, notre prestataire NomadeSoft héberge notre base de données. Nos assistants Handspring Visor utilisent le lien GSM afin d’expédier les informations par Internet”, précise Frédéric Mas. Seul bémol, l’utilisation du GPRS révèle des faiblesses inhérentes au réseau. Les débits théoriques de plus de 100 kbit/s ne sont toujours qu’un doux mirage. En pratique, ils s’établissent autour de 8 kbit/s, lorsque l’utilisateur est en situation de mobilité. Par ailleurs, tout comme pour les liens GSM, la couverture du réseau se révèle insuffisante pour permettre la synchronisation en continu des informations.

… ou liens filaires

Pour une connexion de meilleure qualité, il est nécessaire de marier applications mobiles et liens filaires vers Internet. C’est le choix du fabricant des montres Tissot, qui s’est doté par ailleurs d’une solution de présentation de catalogue développée par la SSII Axis Multimedia. “Nous avions besoin d’un outil de présentation valorisant pour nos produits et qui évite à notre force de vente de transporter notre gamme de montres précieuses”, explique Bertrand Delvert, directeur du marketing de Tissot. Développée en Shockwave, l’application présente un site web qui reste hors ligne sur l’ordinateur portable du commercial nomade. Elle est aussi équipée d’une base de données locale Microsoft Access ainsi que d’un module de synchronisation par FTP qui permet aux deux cents commerciaux de l’entreprise de faire remonter les informations liées aux commandes. Cette intégration entre terminal mobile et lien filaire, a priori contre nature, peut aller plus loin. Sur le Salon de la décoration, Cades utilise par exemple un ordinateur portable comme serveur. Les assistants de la famille Handspring Visor, équipés d’un lecteur de codes à barres, ne disposent pas de lien radio. Les saisies de commandes effectuées durant le Salon sont ensuite synchronisées vers le portable, grâce à leur support d’alimentation relié par un port USB. Suit enfin la transmission par lien FTP vers une base de données IBM DB2 située dans les murs de l’entreprise. Dans cette situation, la valeur ajoutée des applications mobiles tient à l’ergonomie et aux capacités de traitement des applications proposées par l’assistant numérique. “L’utilisation des boutons de défilement du PDA pour la validation de la quantité élimine le risque d’erreurs dans les saisies”, conclut Jean-Alain Marquis.

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Francisco Villacampa