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Smartcodes, dernière-née des solutions de paiement sécurisé

Annoncée pour la mi-2001, la Smartcodes, de Sep Technology, génère un code jetable pour chaque nouvelle transaction.

La Smartcodes est une carte de 2 millimètres d’épaisseur, munie d’un microcontrôleur, d’un clavier et d’un écran. Sur le clavier, l’internaute tape son code secret, puis le montant de l’achat. La Smartcodes génère un code jetable, uniquement valable pour cette transaction, et l’affiche sur l’écran. Enfin, l’internaute indique ce code au site marchand qui doit, évidemment, proposer cette option de paiement.L’avantage de ce système est qu’il enlève tout intérêt au piratage, dans la mesure où chaque carte contient des algorithmes uniques, donc inutilisables pour générer de faux numéros.La Smartcodes recouvre en fait trois applications : Sep Wallet pour faire des achats sécurisés, Sep Finance pour effectuer des transactions financières et Sep Sign qui, grâce à un logiciel supplémentaire à télécharger, permet d’apposer une signature électronique sur des documents.” Nos codes jetables respectent les critères de la directive européenne sur la signature électronique, explique Thierry Baillie, l’un des fondateurs de Sep Technology, fabricant de la carte. Ces critères exigent que le code, c’est-à-dire la signature, soit créé par des moyens que le signataire peut garder sous son contrôle exclusif. “Une critique voilée vis-à-vis de la carte virtuelle dynamique annoncée par Carte bleue, qui génère elle aussi des codes jetables, mais qui ne respecte pas cette condition. Les codes sont en effet générés par les serveurs de Visa et peuvent donc être, sur le plan théorique, piratés pendant le transit.La Smartcodes, protégée par un brevet depuis 1997, a été développée techniquement par Cap Gemini Ernst&Young. La sécurité du système a été validée par Altran.

Gratuite pour l’internaute

” La Smartcodes sera gratuite pour l’utilisateur. Les internautes ne veulent pas payer pour acheter, c’est ce qui a perdu Cyber-Comm “, affirme Thierry Baillie.Sep Technology se rémunérera donc auprès des distributeurs, les tiers de paiements que sont les banques ou autre Cofinoga. Pour la Sep Wallet, par exemple, le tiers de paiement achètera une licence d’accès au serveur d’autorisation de Sep Technology qui variera entre 1 et 10 millions de francs, ainsi que 149 à 199 francs par unité en fonction des volumes.Le commerçant, lui, devra s’acquitter d’un abonnement auprès de son tiers de paiement. “Notre solution est moins chère que la Carte bleue pour les commerçants et, en plus, ils sont sûrs d’être payés”, explique encore Thierry Baillie.Cette solution devrait être distribuée d’ici à juillet auprès des acheteurs professionnels, et sera proposée au grand public à partir de l’automne 2001.

Une solution à l’échelle internationale

Sep Technology, qui est une société de droit anglais, vise en priorité les marchés nord-européen et anglo-saxon (aux Etats-Unis, la technologie devrait être licenciée à un acteur local). “Nous devrions bientôt signer notre première banque en Angleterre. En France, les banques sont intéressées, mais veulent prendre leur temps”, constate Thierry Baillie.La société, qui a déjà levé 13,5 millions de francs depuis sa création auprès d’investisseurs qui veulent rester anonymes, est en train de travailler à son deuxième tour de table.

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Isabelle Boucq