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Six techniques d’identification opérationnelles

Entre la rétine et le bout du doigt, bien des parties du corps peuvent faire office de ” badge “. Pour l’instant, on distingue six principales techniques de biométrie, toutes opérationnelles. Et pour certaines, la mise en ?”uvre est même très simple.

Pour la voix

Un simple microphone suffit. La reconnaissance de la voix est la moins exigeante en matériel et peut s’accommoder d’une liaison téléphonique, même si les performances s’en trouvent sensiblement dégradées. A la différence de l’oreille humaine, l’analyse porte sur des caractères quantitatifs : fréquences, harmoniques, puissance sonore… Un imitateur, qui ne reproduit que le timbre de la voix, ne trompera pas le système. Promise à un grand avenir, cette technique n’a pas, pour l’instant, une fiabilité parfaite.

Pour les empreintes digitales

La méthode la plus simple fait appel à des capteurs capacitifs, de même nature que les surfaces sensibles des ordinateurs portables. Des plaques minuscules, constituées de deux couches de silicium, forment un pavage et voient leur propriété diélectrique modifiée par le contact de la peau. Cette matrice détecte ainsi le dessin des sillons cutanés. Un convertisseur analogique-numérique fournit une image monochrome.Seuls sont conservés des détails caractéristiques, appelés ” minuties ” : terminaisons des sillons, croisements, bifurcations, etc. Le nombre de minuties retenu varie de 12 à 50. D’autres méthodes existent. La plus ancienne consiste à prendre une photo à l’aide d’un capteur CCD. D’autres font appel à une sorte d’échogra- phie miniature aux ultrasons.

Pour la main

Un peu encombrante, cette technique est simple à utiliser : la personne pose sa main sur une surface marquée de quelques repères. Une photographie numérique est prise, en lumière naturelle ou en infrarouge. L’image est analysée par un logiciel prenant en compte deux, trois ou cinq doigts. Il mesure en tout plusieurs dizaines de caractéristiques (90 dans les meilleurs systèmes) : longueurs, largeurs, et forme des phalanges, forme des articulations, éventuellement largeur de la paume, etc. Les empreintes digitales ne sont pas retenues. Au final, le résultat mesure entre 9 et 20 octets selon la méthode employée.

Pour le visage

Plusieurs techniques coexistent. La plus efficace consiste à analyser les traits caractéristiques en trois dimensions : forme des yeux, de la bouche, du nez, position des pommettes, etc. Les méthodes les plus simples se contentent de quelques mesures de distances entre les yeux, entre les narines, entre la bouche et les yeux, etc. Mais celles-ci peuvent être facilement trompées par un postiche, une grimace ou un sourire. Encore expérimentale, une autre méthode fait appel à des réseaux neuronaux.

Pour l’iris

Placé à une trentaine de centimètres du visage, l’appareil photo prend un cliché en noir et blanc, car la couleur de l’iris varie peu entre les individus. L’analyse porte sur la disposition des minuscules muscles circulaires et radiaux, qui ouvrent et ferment l’iris. Leur dessin, qui n’est pas génétiquement déterminé, est personnel et diffère d’un ?”il à l’autre. C’est la méthode la plus fiable.

Pour la rétine

Après une prise de vue rapprochée (quelques centimètres), l’image de la rétine montre une vascularisation dont les dessins sont aussi personnels que les empreintes digitales. Comme pour ces dernières, on retient quelques points caractéristiques (croisements, bifurcations, etc.). Fiable, cette technique impose un matériel encombrant et un comportement coopératif. Le taux de rejet est faible, car les conditions de prises de vue sont toujours optimales.

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Jean-Luc Goudet