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Six GPS routiers avec info trafic à moins de 500 euros

Trouver son chemin grâce à un système de guidage routier : une évidence. Mais ces appareils se montrent-ils aussi utiles pour éviter les bouchons ?

Vous faire arriver à bon port, quelle que soit la destination, voilà le pari relevé par les GPS. Ces systèmes de navigation routiers, fondés sur une localisation satellitaire, font un véritable tabac et constituent l’une des principales intentions d’achat des Français. On le comprend : la technologie fonctionne tout à fait, comme en ont rendu compte les comparatifs que nous avons déjà publiés [voir Micro Hebdo n  450, page 56, et n  394, page 58]. En embarquant dans sa voiture l’un des boîtiers high-tech abondamment vus sur les affiches ou dans les spots TV, on trouve donc toujours son chemin.Oui, mais s’engager selon les instructions d’un GPS sur une autoroute lorsqu’un interminable bouchon vient de s’y créer est-il si intéressant ? De cette question découle la demande la plus courante des utilisateurs : prendre en compte le trafic réel… en temps réel ! Cette donnée est possible grâce au système d’information TMC.

Couvertures opaques

Un premier constat s’impose : le nombre de produits testés se réduit à seulement six modèles. Takara, Airis (gagnant de notre dernier comparatif) ou Fujitsu Siemens, par exemple, attendaient les sorties de leurs nouvelles gammes ou ont préféré ne pas participer, alors qu’on note l’arrivée d’un nouveau : Acer.Du côté de TomTom, aucun modèle de GPS n’est disponible avec la TMC, celle-ci prenant toujours la forme d’une option payante. Nous avons néanmoins testé un modèle du fabricant avec cette option.Faut-il y voir d’emblée un constat négatif des constructeurs eux-mêmes sur la fiabilité de leurs systèmes TMC ? Le test abonde en ce sens : seuls trois modèles se tirent très honorablement de la gestion du trafic en temps réel, alors que deux (ceux de TomTom et d’Acer) se révèlent tout simplement inopérants !L’information sur le trafic est de toute façon cloisonnée. A l’exception des informations incomplètes des autoroutes à péage de la bande radio FM 107.7, seules deux sociétés privées, v-trafic et Via-Michelin, collectent, mettent en forme et diffusent l’information.Les ondes FM, qui ont une portée limitée, doivent être relayées par des réseaux nationaux, France Inter pour v-trafic et Tower-cast pour ViaMichelin, avec des couvertures du territoire pas forcément très homogènes ni très claires : le seul moyen de vérifier si la TMC couvre correctement un lieu est encore de la tester.

Des signaux intermittents

Concrètement, les boîtiers GPS avec TMC abritent un connecteur pour y brancher une antenne indispensable à la réception de l’info trafic, à disposer dans l’habitacle de la voiture. L’information étant la plupart du temps gratuite, le coût du système TMC est d’ailleurs strictement équivalent au coût de cette antenne supplémentaire.Vendues en option à environ 100 euros selon les modèles, ces antennes expliquent le coût moyen élevé des GPS. Comble absolu, la finesse de réception de ces antennes est plus que médiocre : deux des six modèles (TomTom et Acer) n’ont jamais réussi à recevoir la moindre information sur le trafic, sur une durée d’une heure et demie, en pleine Ile-de-France…Le Chicago 7000 Pro de Route 66 s’en tire à peine mieux avec des temps de connexion très longs et des pertes du signal. Or, une information TMC incomplète peut se révéler moins intéressante que pas d’information du tout !Avec un signal intermittent, on se retrouve en effet dans des situations paradoxales (vécues) : sur autoroute, un bouchon est annoncé et un itinéraire de délestage proposé, puis le signal TMC est perdu. Faut-il accepter de sortir de l’autoroute prématurément, sans mise à jour de l’état de l’engorgement du trafic, qui a peut-être totalement disparu ? Mais lorsque la TMC fonctionne et se trouve bien intégrée, comme sur le Garmin Nüvi 310T France, son apport est précieux.En ce qui concerne la gestion logicielle de ces informations, Mio Technologie, avec le C520T, est celui qui se tire le mieux de l’affaire, en affichant sur la carte la liste de tous les derniers incidents répertoriés, alors que la concurrence n’affiche que le dernier. La prise de décision est donc bien plus simple et efficace avec le C520T.

Qu’en est-il de la navigation ?

La TMC n’est bien entendu pas tout. Question interface, tant en termes de facilité d’utilisation que de qualité du guidage, les modèles affichent des différences assez nettes, mises en lumière dans les pages suivantes de ce banc d’essai.Enfin, autre point à ne pas négliger dans la conduite assistée par GPS : la qualité de la cartographie, pour laquelle seuls sont en concurrence TeleAtlas et Navteq, dont la base cartographique reste plus précise

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Stéphane Viossat