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Site de commerce électronique: l’intégration d’applications, une brique essentielle

Les outils de commerce électronique interentreprises visent le marché de la vente en ligne destinée au grand public. Tous s’appuient sur les EAI pour s’intégrer au système d’information.

Depuis deux ans environ, les start up créent des entreprises en ligne qui se résument à des portails sans connexion avec un back office. Ce type de sites de commerce à destination du grand public (business to consumer, ou B to C) a révélé des éditeurs tels que Vignette, avec son produit Story Server, ou BroadVision, avec BroadVision One-to-One. Mais, depuis peu, ces sociétés orientent leur offre vers le développement de sites de commerce interentreprises (business to business, ou B to B). Et pour cause ! Selon le Gartner Group, ce segment devrait peser cette année environ 403 milliards de dollars dans le monde. Et si l’on en croit le cabinet d’analyses, le secteur va croître fortement pour atteindre 953 milliards de dollars en 2001, et 2 188 milliards de dollars l’année suivante.
Pour ne pas passer à côté de la formidable manne, les éditeurs du B to C cherchent donc, fort logiquement, à relier leurs outils frontaux aux systèmes de production des entreprises. Ainsi, pour combler rapidement ses lacunes en la matière, Vignette a racheté la société OnDisplay, dont la compétence XML avait été renforcée par l’acquisition d’Oberon, un expert des techniques d’intégration d’applications (Enterprise Application Integration, ou EAI). Même objectif pour l’éditeur d’outils de gestion de contenu XML WebMethods, qui a récemment croqué la société Active Software, le spécialiste reconnu de l’EAI.
On compare souvent ces solutions d’EAI à des plates-formes de courtage ou d’aiguillage de messages interapplicatifs. Elles réceptionnent ces derniers, procèdent à leur transformation – une application émettrice envoie une donnée dans un format qu’il faut adapter à l’application réceptrice – et à leur redirection. Elles s’appuient le plus fréquemment sur des middlewares asynchrones et sur des connecteurs branchés aux flux d’information des progiciels les plus courants – ceux de SAP, de Siebel, etc.

Vers la création de places de marché

Les fournisseurs de serveurs d’applications ont très tôt pris en compte cette notion d’intégration. Ainsi les solutions de commerce interentreprises WebLogic Commerce Server de BEA et WebSphere Commerce Suite d’IBM tirent-elles toutes deux profit des outils d’EAI : eLinks pour la première, et B2B Integrator pour la seconde.
Ce qui amène naturellement cette famille d’éditeurs à proposer des produits de création de places de marché électroniques, comme iPlanet Market Maker, d’iPlanet. Celles-ci sont les véritables chevilles ouvrières du commerce interentreprises. Il s’agit de plates-formes de communication, sur lesquelles les systèmes d’information des entreprises se connectent pour établir un dialogue marchand. Autant dire que l’EAI est une condition sine qua non à la mise en place de ces nouveaux carrefours commerciaux engendrés par la Net économie.

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Ismaïla Sarr