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Simini, un lilliputien dans la cour des grands

Dans un contexte économique mouvant et offensif, simini.com défend sa spécificité, la vente d’objets de taille réduite. Privilégiant les investissements prudents et un référencement ciblé, le vépéciste avance lentement mais sûrement à côté des start-up du secteur.

Lancé par une TPE bretonne, simini.com fait partie de ces initiatives d’un autre âge (plus de deux ans !) où la passion remplaçait les capitaux-risqueurs… Sans levées de fonds ni battage publicitaire, le site marchand d’objets miniatures poursuit son chemin (voir encadré). Spécialisé dans la vente par correspondance de produits de format réduit, Simini est représenté avant tout par la conviction de son créateur. “Ces mini-produits offrent un gain de place très intéressant dans les petits appartements ou lors des voyages”, souligne Jean Balsan, fondateur et directeur général du site. Simini.com présente donc des produits alimentaires empaquetés dans de petits conditionnements, des aspirateurs et des machines à laver de taille inférieure à la normale ou encore des kits adaptateurs d’appareils électriques. “Nos clients sont souvent des voyageurs en quête d’objets peu encombrants ou des amateurs de miniatures”, précise-t-il. Alors que les sites de vente de cadeaux se multiplient en France (cadeau.fr, redgift.com, cadeaux-de-france.com parmi les plus médiatisés) et font largement appel aux financiers pour croître, Simini affiche une certaine sérénité, privilégiant l’autofinancement et une stratégie de niche. “Loin de la méthode des start-up qui consiste à lever des fonds et à les dépenser avant d’avoir gagné un centime, je ne compte que sur mes propres ressources financières. C’est pourquoi le site ne se développe que très lentement. En un an, le chiffre d’affaires sur Internet n’a été que de 30 000 F (4 573 E). Mais ce vecteur a contribué à la croissance de mon activité de vépéciste, les internautes passant leurs commandes depuis simini.com.”

Investir et se faire référencer, un calcul à long terme

Entre mars 1998, date de création du site, et septembre 2000, moment du lancement de la seconde version, simini.com a mis en place un système de paiement sécurisé, tout en enrichissant son catalogue. Jean Balsan surveille les comptes : “Il n’est pas question de réaliser des dépenses inconsidérées pour développer le site, l’aventure Internet n’étant qu”un complément de mon activité initiale : la vente par correspondance d’objets miniatures. Je m’étais fixé un budget inférieur à 20 000 F (3 049 e) pour la conception du site”. En septembre 2000, le directeur général entame une réflexion sur la refonte de simini.com et confie la réalisation du projet à Line-up, une start-up de la région. Il s’agit de développer un Web marchand complet, avec moins de 20 000 F. Mais, cette fois, le site est interactif et la navigation plus conviviale. Oubliées les pages statiques, simini.com s’appuie sur une base de données afin d’anticiper sa croissance : la nouvelle mouture compte 150 références et en proposera 500 avant 6 mois. Les conditions de livraison sont améliorées : de 24 à 48 heures en France et de 3 à 5 jours en Europe. Jean Balsan entend dépasser les 50 000 F (7 622 E) de chiffre d’affaires pour 2000. Pour atteindre cet objectif, il met en place une stratégie offensive de référencement dans les moteurs de recherche et les annuaires des portails généralistes les plus visibles. “Je crois davantage au référencement qu’à la publicité”, conclut le directeur général. Simini espère ainsi mieux toucher son audience de passionnés, quitte à laisser les concurrents imposants s’affronter à grand renfort de publicité.

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Juliette Fauchet