Simband : l'arme de Samsung pour contrer Google Fit et Apple Health

Simband, c'est à la fois un prototype de montre connectée et celui d'une plateforme ouverte censée fédérer tous les acteurs de la santé. Suffisant pour contrer Apple et Google ?
Inutiles les bracelets connectés ? Pas pour tout le monde. Loin des solutions actuelles relativement basiques et limitées en fonctions, le Simband de Samsung et la plateforme logicielle SAMI qui l'accompagne s'annoncent comme l'alternative ultime pour tout connaître sur nous et notre santé. Intrusif et inquiétant par certains aspects, mais quoi qu’il en soit, avec cette nouvelle montre connectée, la division « Digital Health » de Samsung compte bien devenir leader sur un marché où certaines marques sont déjà bien implantées (Fitbit, Jawbone, etc.). Et, surtout, couper l’herbe sous le pied des géants Google et Apple. Le but ? Ne pas leur laisser le monopole de nos données.
Samsung Simband : une plateforme matérielle ouverte aux développements
La Simband est conçue sur une base de Gear S, dans laquelle on aurait intégré une quantité impressionnante de capteurs. Qui ne sont pas forcément signés Samsung. Le fabricant a lancé également SAMI, une plateforme de développement ouverte sur laquelle différents constructeurs spécialisés pourront apposer leurs technologies.
Samsung évoque en l’occurrence un partenariat avec l’IMEC, l’institut de microélectronique et composant, dont les domaines de recherche concernent la bio électronique, les nanotechnologies ou encore l’électronique organique.

L'IMEC intègre dans le Simband des capteurs optiques, utilisant des jeux de LED vertes, rouges et bleues, pour mesurer la fréquence et la pression cardiaque ou encore le taux d’oxygène dans le sang. A cette lecture optique PPG (pour photoplethysmogram) s’ajoutent des capteurs de bio impédance, utilisant la dilatation et la conductance de la peau pour traduire les battements du cœur. On retrouvera cette dernière technologie notamment sur le futur Jawbone UP3.

Le Simband intègre également une sonde mesurant la température de la peau, un accéléromètre et un électrocardiogramme (ECG). Ce dernier fonctionne sur la conductivité du corps humain. Un capteur est intégré sur la partie intérieure du bracelet et un autre sur la partie extérieure. C’est lorsque l’utilisateur établit le contact, en posant son pouce sur le second capteur, qu’une « boucle électrique » est créée, permettant de réaliser la mesure de l’électrocardiogramme.

Selon Ram Fish, Vice-Président de la division Samsung Digital Health, « Simband est une plateforme ouverte qui permettra aux développeurs de créer de nouveaux capteurs, de nouvelles applications et des services qu’on ne peut même pas encore imaginer ».
L’internet des objets au cœur de la santé et du bien-être : une vision en passe de devenir une réalité. Pour le meilleur ou pour le pire ?
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Josegaut
J'arrive tout doucement à un âge où ces gadgets pourraient commencer à me devenir utiles... Mais je pense que je vais pourtant les éviter comme la peste. Autant je suis convaincu qu'ils pourront permettre de prévenir de graves ennuis de santé (dépister à temps un risque d'infarctus ou que sais-je), autant je pense qu'ils vont inciter à surveiller en permanence ses paramètres corporels et déclencher des inquiétudes dès que l'un de ces paramètres varie anormalement. Bref, de quoi améliorer sa santé mais perdre sa sérénité d'esprit. Je ne parle même pas ici de l'espèce de nombrilisme que ça va engendrer, avec des gens constamment occupés à "s'ausculter" au lieu d'être ouverts sur les autres. La seule chose que je crains, c'est que, d'une manière ou d'une autre, les compagnies d'assurance ne fassent payer le prix fort à ceux qui auront refusé de s'équiper.
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