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Siemens investit dans les start up qui préparent les services mobiles de demain

Siemens Mobile Acceleration ouvre ses bureaux en France et soutient des projets novateurs.The Phonespages propose des pages d’accueil pour les futurs téléphones UMTS.

Depuis votre téléphone cellulaire, vous appelez un hôtel-restaurant. Sa page d’accueil s’affiche sur l’écran du mobile. Des liens vous permettent de naviguer et de connaître le prix des chambres, leur disponibilité, les spécialités culinaires du chef ou de savoir s’il y a des salles de réunion. Autre exemple : en téléphonant à une entreprise, c’est son annuaire interne qui apparaît à l’écran. Evidemment, ces scénarios sont encore un peu futuristes. Mais ce concept de pages d’accueil pour téléphones portables est le type de services que propose déjà Phonepages, une jeune pousse suédoise fondée en janvier 2000.

Des bureaux à Stockholm, Pékin et Shanghai

Le concept a séduit des grands comme Ericsson ou Compaq, mais aussi Siemens Mobile Acceleration (Smac). Cette filiale à 100 % du géant allemand, créée au début de l’année dernière, ouvre un bureau en France. Son but est de servir de catalyseur pour le développement de nouveaux services de données adaptés à la téléphonie mobile. Car le paradoxe est là : les réseaux GPRS et, bientôt, UMTS arrivent. Mais tant les constructeurs que les opérateurs sont bien incapables de proposer des applications novatrices, susceptibles d’attirer les abonnés. Alors, à défaut de les trouver eux-mêmes, ils se tournent vers de jeunes sociétés comme Phonepages.Smac prévoit de réaliser une vingtaine d’investissements d’un maximum de 1,5 million chacun. Outre une mise de fonds de départ, Siemens apportera toute une gamme d’aides, comme le soutien de ses centres de recherche et développement, de son réseau commercial, son expertise juridique, ou même une équipe dirigeante temporaire.Hors de l’Allemagne, Smac a déjà ouvert des bureaux à Stockholm, Pékin et Shanghai ?” le marché chinois est le plus prometteur. Son installation à Paris marque son retour en Europe et précédera Londres et Milan. Le choix de la France s’explique, notamment, du fait de son retard en matière de mobiles ?” 60 %, contre 86 % en Italie ?”, et donc du fort potentiel de développement. Autre atout, selon l’European Private Equity Statistics EVCA Yearbook 2000, elle serait le premier marché européen du capital-risque dans les télécoms.

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Jean-Pierre Soulès