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Siemens injecte du mainframe dans ses serveurs Unix

Le premier constructeur européen vient de renouveler sa gamme d’ordinateurs de gestion, en introduisant trois systèmes multiprocesseurs symétriques Sparc64 V à 1,3 GHz. Le but avoué est d’offrir toujours des performances améliorées sur l’ERP SAP.

Voici l’annonce la plus importante pour Siemens depuis trois ans, selon Peter Jilek, vice-président de la firme – à cette époque, les premières machines Primepower sur base Sparc avaient remplacé les serveurs à processeurs MIPS. Ainsi, le partenariat avec Fujitsu -qui dispose des droits de reproduction des processeurs Sparc avec une technologie de gravure de 0,13 µ – prend une nouvelle dimension avec la venue sur le marché de trois systèmes multiprocesseurs symétriques Sparc64 V à 1,3 GHz.Cette nouvelle source de création de processeurs Sparc profite tout de suite à Sun, puisqu’elle dope le nombre de systèmes disponibles, et, du coup, renforce le marché des applications sous Solaris 8 et 9. Mais, avec ses Primepower 900 (de 4 à 16 processeurs), 1500 (de 4 à 32 processeurs) et 2500 (de 8 à 128 processeurs), qui remplacent les anciens 800, 1000 et 2000, Siemens répond aussi à l’offre de Sun (avec ses serveurs Sun Fire 12K et 15K).

IBM contre-attaque avec des Power PC970

L’objectif affiché est de pouvoir offrir des performances améliorées sur l’ERP SAP. Déjà, le Primepower 2000 détenait, depuis février, le record mondial dans le benchmark SAP SD, qui met en lumière le nombre de transactions par heure dans un environnement de ventes et distribution.Pour justifier les performances de ses systèmes, la firme allemande souligne les vertus de ses composants Sparc64 V à 1,3 GHz en termes de calcul pur – que ce soit sur des nombres entiers ou sur des nombres flottants. En réponse, IBM vient d’annoncer une nouvelle génération de Power PC970 à 1,8 GHz, plus puissants. Mais, l’avantage théorique reste à Fujitsu-Siemens et à Sun, les produits Sparc étant déjà disponibles.Interrogé début octobre sur l’intérêt présenté par Siemens si Sun est, en fait, le seul propriétaire des technologies Solaris et Sparc, Joseph Reger, CTO (Chief technology officer) chez Fujitsu-Siemens, ne s’est pas offusqué : “Il n’y a pas de comparaisons réellement possibles, puisque cette nouvelle génération de serveurs en lames permet de consolider de nombreux serveurs Solaris existants avec des technologies de mainframes. Grâce, en particulier, à un commutateur Crossbar intégré, capable de gérer 133 Go/s au lieu des 57,3 des anciens modèles.”

Une offre de référence

Du côté des entrées-sorties aussi, les débits disponibles passent de 192 à 320 Go/s. Une technologie d’autodétection de panne et d’optimisation des performances, issue des mainframes de la firme, est aussi présente. “La première des trente fonctions est l’équilibrage de charge des applications, qui permet de redistribuer et de partitionner la charge de travail sur un nombre optimisé de processeurs. On peut ainsi remplacer à chaud des cartes sans arrêter le serveur”, ajoute Joseph Reger.Pour cette raison, la compagnie aérienne America West s’est équipée de deux de ces machines. Auparavant, 80 % des problèmes systèmes provenaient d’erreurs matérielles sur les serveurs, l’informatique en général provoquant en moyenne 104 retards par mois. Avec ces serveurs sécurisés, les retards liés à l’informatique sont tombés à 25. Les serveurs en lames deviennent ainsi des offres de référence.

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Thierry Outrebon