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SGI cherche à renouer avec son illustre passé

Le constructeur abandonne ses ambitions sur les serveurs et les clients légers. Il vient de recentrer ses activités sur la 3D professionnelle haut de gamme.

Revenons à nos racines.” Bob Bishop, PDG de SGI, a choisi le nouveau credo de l’ex-Silicon Graphics. Retour, donc, à la 3D, qui était dans le berceau et a fait le succès de l’entreprise fondée en 1982 par Jim Clark. Retour vers les origines, le ” creating computing “, c’est-à-dire l’animation, le graphisme et la production. Seules concessions à la nouveauté : le développement de serveurs Linux, ainsi qu’une offre dédiée au web multimédia. Les entreprises liées à la nouvelle économie (média, webTV, diffusion vidéo, etc. ) sont particulièrement visées. Le tout, service compris, avec le développement de SGI Global Services. “Car nos clients ne veulent pas être des techniciens informatiques. Nous serons donc des experts offrant un service de qualité aux utilisateurs.” Aux yeux de Bob Bishop, SGI n’est plus un fournisseur de matériel, mais un “intégrateur technique de solutions métier”. Huit ans après IBM, ce n’est plus vraiment original ! Du coup, c’en est bien fini des stratégies de diversification à répétition lancées depuis trois ans. Finie l’envie de concurrencer IBM, Sun, HP, Dell et même Compaq sur le marché des serveurs milieu de gamme. Finies les velléités d’être le champion du data wharehouse. Finie la stratégie du tout-Intel. Finis, enfin, l’intérêt pour les clients légers et la bataille avec Sony sur le terrain du grand public. Désormais, SGI est et restera dans la 3D professionnelle haut de gamme. . . Seul terrain où elle a rencontré quelque succès.L’entreprise vient d’être re- structurée pour rester à la pointe de la technologie. Voilà pourquoi, lors de sa revente, elle a gardé mille ingénieurs de Cray – seul le domaine du calcul vectoriel a été repris par Tera, l’excroissance de la Nasa. Des économies de fabrication sont attendues du regroupement des unités de production aux Etats-Unis et du renfort de celles installées en Europe.En juillet 2000, une nouvelle génération de machines Origin, Onyx et Optane a été lancée. Une opération financée en vendant les bâtiments de SGI pour les passer en leasing. Mais “SGI n’est pas à vendre “, assure Bob Bishop, qui se donne dix-huit mois pour redresser les comptes. Mais, même pour vendre, il faudrait qu’un acheteur se fasse connaître.

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Hubert d'Erceville