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SFR passe l’examen de la 3G

La téléphonie mobile de troisième génération est devenue une réalité. 01Réseaux a pris en main une carte SFR pour PC portable.

La carte VMCC (Vodafone mobile connect card) de l’opérateur, destinée aux PC portables, concrétise le haut débit mobile que lUMTS nous faisait miroiter depuis quatre ans. Nous
l’avons utilisée en région parisienne avec succès : à la porte de Versailles (75), à l’aéroport Charles-de-Gaulle (95) et à Saint-Denis (93).La carte de SFR a également été employée en Espagne : dans le centre ville de Madrid, grâce au roaming international, via le réseau de Vodafone, partenaire de SFR. Une vérification rapide du débit permet de constater que le niveau de
performances est confortable et que l’on travaille comme avec le Wi-Fi.Rappelons toutefois que les débits promis par la 3G restent 384 kbit/s lors du téléchargement de lourds fichiers depuis internet, et 64 kbit/s lors, par exemple, de l’envoi de pièces attachées de grande taille par e-mail. La
visualisation d’une émission de télévision diffusée en streaming, comme le journal de TF1 (depuis le site tf1.fr), a également montré que la vidéo est fluide et de bonne qualité, et que la voix et l’image sont correctement
synchronisées.En revanche, le délai de connexion ?” de quelques secondes ?” est plutôt variable. Soulignons que, lors de l’utilisation en Espagne, aucune intervention sur la configuration du PC ou sur la carte n’a été utile,
pas même une modification du numéro d’appel. L’installation de la carte sur le portable, via le CD-Rom fourni, a pris dix minutes, la carte SIM de SFR contenant déjà toutes les informations nécessaires (nom du point d’accès de
raccordement, nom d’utilisateur et mot de passe de connexion, adresses DNS, etc.).

Wi-Fi et 3G cohabitent difficilement

Tout n’est pas parfait pour autant. Lors d’un trajet en taxi depuis la Porte de Versailles jusqu’à l’aéroport Charles de Gaulle, la communication 3G a été interrompue à deux reprises. Par ailleurs, sur un
premier portable de test (un Sony Vaio, processeur Athlon XP Mobile, 256 Mo de mémoire, sous Windows XP), sans
puce Centrino, la coexistence de la carte 3G avec la carte Wi-Fi externe (un modèle Linksys) n’a pas coulé de source.Les deux cartes sont placées dans deux emplacements superposés, et leurs épaisseurs respectives rendent la cohabitation difficile, bien que réalisable. Ensuite, l’outil de gestion de la connexion (Vodafone Mobile Connect) reste
délicat à maîtriser si on veut lui faire arbitrer entre les deux cartes.Gérer le Wi-Fi par les outils de Microsoft et la carte 3G par les outils de SFR a eu parfois comme conséquence irritante l’apparition de pop-up proposant la connexion via la 3G, alors que la connexion via Wi-Fi était désirée. Cet
ennui a disparu avec un second PC de test (un tablet PC de HP, le TC1100, processeur Pentium M à 1,1 GHz, 512 Mo de RAM, sous Windows XP Pro), qui intégrait une puce Centrino.Le basculement entre 3G et Wi-Fi était alors extrêmement simple. Autre point négatif : l’utilitaire Vodafone Mobile Connect suit le volume transféré, alors que la 3G est facturée à la durée de connexion. Ce suivi est donc
inadéquat.La tarification à la durée oblige en outre à se presser alors même que l’on ne transfère que quelques Ko si on consulte le web. Notons, enfin, que l’outil autorise aussi l’envoi de SMS ou de MMS. On se connectera
soit en mode accès distant, comme on le ferait avec un modem, soit en accès direct sur internet.

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Jean-Pierre Blettner